Réunis à Lomé ce lundi 2 juin 2025, à l’occasion de la troisième conférence ministérielle de l’Alliance Politique Africaine (APA), les représentants de plus de vingt pays africains ont franchi une nouvelle étape vers un repositionnement stratégique du continent au sein de la gouvernance mondiale.
Placée sous le haut patronage du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, cette rencontre panafricaine a permis aux ministres des Affaires étrangères de réaffirmer une ambition commune : bâtir une Afrique souveraine en matière de défense et de sécurité, capable de peser pleinement dans les décisions internationales.
Trois axes majeurs ont structuré la Déclaration de Lomé adoptée à l’issue des travaux :
Vers une autonomie en matière de défense : les participants ont insisté sur la nécessité de consolider l’Architecture africaine de paix et de sécurité, de développer une industrie d’armement locale et de renforcer la coopération militaire entre États africains. La conférence a également appelé à une ratification rapide de la Charte de Lomé sur la sécurité maritime.
Renforcement des liens avec les BRICS : considérés comme des partenaires stratégiques, les BRICS sont perçus comme un levier d’influence pour inscrire l’Afrique dans une dynamique multipolaire. Les ministres ont plaidé pour l’élaboration d’un agenda commun de réforme des institutions multilatérales.
Justice et mémoire historique : un soutien unanime a été exprimé pour que l’Union africaine reconnaisse l’esclavage, la colonisation et la déportation comme crimes contre l’humanité. Une étape forte dans la construction d’une mémoire collective partagée.
En marge des travaux, les participants ont renouvelé leur appui à la tenue du Lomé Peace and Security Forum ainsi qu’au 9ᵉ Congrès panafricain, deux rendez-vous de haut niveau prévus à l’automne et à l’hiver 2025 dans la capitale togolaise.
Cette troisième conférence de l’APA marque une avancée décisive : celle d’une Afrique déterminée à reprendre la main sur son avenir, à affirmer sa voix et à jouer un rôle actif dans la reconfiguration des équilibres du XXIᵉ siècle.
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