Le Togo s’engage résolument dans la formation de sa jeunesse afin de répondre aux défis économiques, technologiques et sociaux de demain.
À travers des politiques ciblées dans des secteurs stratégiques, le pays prépare une génération compétente et prête à soutenir ses ambitions de développement.
Dans un monde en pleine mutation, dominé par les avancées numériques, les énergies renouvelables et les innovations technologiques, le capital humain devient un levier essentiel de compétitivité. Le Togo, conscient de cet enjeu, renforce son système éducatif, en particulier l’enseignement technique et professionnel, pour l’aligner aux besoins du marché.
De multiples réformes ont été engagées pour moderniser l’enseignement professionnel et le rendre plus attractif. De nouveaux centres de formation ont vu le jour, proposant des cursus en énergies renouvelables, agriculture, aquaculture, et d’autres domaines porteurs. L’objectif est clair : transformer les jeunes Togolais en moteurs du développement national.
Le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (PAEIJ-SP), financé à hauteur de 17 milliards de francs CFA par l’État togolais et la Banque africaine de développement (BAD), illustre cette volonté. Mis en œuvre entre 2016 et 2021, il a permis de générer environ 800 000 emplois, dont 55 000 directs. Il a également soutenu près de 3 000 groupements et une vingtaine de PME/PMI, contribuant ainsi au dynamisme de filières agricoles clés comme le soja, le manioc et l’élevage.
Les Instituts de formation en alternance pour le développement (IFAD) sont une autre pierre angulaire de cette stratégie. Trois IFAD sont actuellement opérationnels : Aquaculture à Elavagnon, Bâtiment à Lomé, et Élevage à Barkoissi. Les inscriptions pour l’année académique 2024-2025 ont été ouvertes en juillet 2024. Ces formations de trois ans, sanctionnées par un baccalauréat professionnel, allient théorie et pratique et garantissent aux apprenants un accompagnement vers l’insertion. En 2024, 67 % des diplômés ont bénéficié d’un financement pour démarrer leur activité.
Parallèlement, le numérique occupe une place de plus en plus centrale dans la stratégie nationale. Avec l’initiative Togo Digital 2025, des milliers de jeunes sont formés dans des domaines comme le codage, la cybersécurité et la gestion des données. L’émergence d’incubateurs et d’espaces de coworking contribue également à créer un écosystème favorable à l’innovation et à l’entrepreneuriat.
Loin d’être un simple pari, la formation des jeunes au Togo s’inscrit dans une vision ambitieuse : faire de cette jeunesse le principal vecteur de transformation du pays et un levier de son rayonnement régional et international.