En marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le président de la République de Sierra Leone et président en exercice de la CEDEAO, Julius Maada Bio, a tenu une importante séance de travail avec le Groupe des Ambassadeurs de la CEDEAO accrédités aux États-Unis.
Cette rencontre, organisée à Washington DC, a porté sur la situation sociopolitique et sécuritaire dans l’espace ouest-africain et sur les actions à mener pour consolider la paix et la stabilité régionales.
Au nom du corps diplomatique ouest-africain, l’Ambassadeur du Togo aux États-Unis et Doyen du Groupe, Frédéric Edem Hégbé, a salué le leadership du président Bio et son engagement constant en faveur de la paix et du développement dans la sous-région. « Nous sommes résolument engagés à mettre en œuvre toutes les décisions diplomatiques issues de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement », a-t-il affirmé, réitérant la volonté du corps diplomatique de soutenir les orientations de la CEDEAO.
Pour sa part, le président Julius Maada Bio a rappelé les principes fondateurs de l’organisation régionale : l’intégration économique, la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la solidarité entre les États membres. Il a souligné la nécessité de renforcer l’unité ouest-africaine face aux nouveaux défis, notamment ceux liés à la quatrième révolution technologique.
« Il est temps d’investir massivement dans l’innovation pour offrir à notre jeunesse les outils nécessaires à la construction de son avenir », a exhorté le chef de l’État sierra-léonais.
La rencontre a également abordé la question du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger — membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) — de la CEDEAO. Julius Maada Bio a plaidé pour un dialogue ouvert et constructif avec ces pays, tout en réaffirmant la nécessité d’une coopération régionale renforcée face à la menace terroriste.
« Aucun État n’est à l’abri du terrorisme. Une coalition régionale solide est indispensable pour faire face à cette menace commune », a-t-il déclaré.
Tout en reconnaissant la réalité politique de l’AES, le président Bio a encouragé une approche inclusive, suggérant que la CEDEAO engage un dialogue officiel avec cette alliance considérée comme une entité politique à part entière.
« La création de l’AES ne retire pas le Burkina Faso, le Mali et le Niger de notre espace commun. L’Afrique de l’Ouest demeure unie par l’histoire, la géographie et les aspirations de nos peuples », a-t-il insisté.
Dans cet esprit d’ouverture, Julius Maada Bio a annoncé son intention d’organiser prochainement une rencontre diplomatique avec les dirigeants de l’AES. L’objectif : leur présenter l’agenda stratégique de la CEDEAO et identifier des voies de coopération mutuellement bénéfiques pour la stabilité et la prospérité de l’ensemble de la région.
