COP30 à Belém : Komla Azankpo fait un bilan “globalement satisfaisant” après une semaine de négociations

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À Belém, au Brésil, les travaux se poursuivent dans le cadre de la COP30. Ce mardi 18 novembre, Komla Azankpo, Point focal de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour le Togo, a dressé un premier bilan positif des discussions menées depuis le début de la conférence.

Selon lui, les résultats obtenus au terme de la première semaine sont encourageants. « Les échanges ont été constructifs, les parties ont accepté de dialoguer pour trouver des réponses aux enjeux inscrits à l’ordre du jour », a-t-il expliqué. Il a notamment cité le dossier de l’adaptation, qui faisait l’objet d’attentes fortes.

Depuis plus de deux ans, les pays devaient engager un travail technique visant à définir un ensemble d’indicateurs pertinents. Entamés en juin dernier, ces travaux ont permis d’identifier une centaine d’indicateurs. La session de Belém avait pour objectif de réduire cette liste à environ quarante outils plus cohérents. « Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que des avancées significatives ont été réalisées », a-t-il assuré.

Les négociations ont ainsi débouché sur la décision de mettre en place un programme biennal, destiné à poursuivre le travail d’harmonisation et d’affinement des indicateurs. Ce cadre permettra aux États de continuer les échanges afin de disposer d’outils clairs pour évaluer leurs projets, notamment en matière d’adaptation.

Pertes et préjudices : des discussions encore ouvertes

Un autre dossier majeur concerne les pertes et préjudices. Il y a deux ans, les parties avaient validé la création d’un mécanisme financier, le Fonds pour les pertes et préjudices. Depuis l’année dernière, le débat porte sur les modalités de mobilisation des ressources.

Pour l’heure, les contributions restent volontaires, et aucun consensus ferme n’a été trouvé sur un engagement financier obligatoire. Toutefois, un programme de travail couvrant la période de décembre à juin prochain a été proposé pour approfondir les réflexions et encourager une mobilisation accrue des financements.

Grâce à la décision prise en juillet à la Barbade, au moins 250 millions de dollars ont été sécurisés. Plusieurs pays ont déjà soumis des projets visant à évaluer les pertes et préjudices subies sur leurs territoires. La COP 30 devra examiner ces dossiers et définir comment le Réseau de Santiago pourra continuer à appuyer la mobilisation de financements.

Des divergences persistent

La question de l’élaboration de plans nationaux d’évaluation des pertes et préjudices suscite encore des divergences, y compris au sein des pays en développement. Certains États producteurs de pétrole, comme l’Arabie saoudite, ne souhaitent pas formaliser de tels dispositifs. Les discussions restent donc en suspens.

Komla Azankpo se veut néanmoins optimiste. « Les deux organes subsidiaires ont déjà présenté leurs conclusions depuis le 10 novembre. Désormais, les consultations se poursuivent au niveau ministériel pour lever les derniers blocages et aboutir, d’ici au 21 novembre, à un accord acceptable par tous. C’est à cette condition que l’on pourra parler d’un succès de cette COP de Belém », a-t-il conclu.

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