Une trentaine de professionnels des médias suivent actuellement une formation visant à renforcer leurs compétences dans le traitement des informations liées aux populations clés dans la lutte contre le VIH.
Cette formation, lancée le lundi 6 mai 2024 au siège du CNLS pour une durée de trois jours, est initiée par le club des 7 jours, une organisation œuvrant pour le bien-être physique, social et psychologique des minorités sexuelles et de genres, avec pour vision une communauté LGBTQ sans Sida. Son objectif est de créer un environnement favorable aux populations clés en renforçant les capacités des professionnels des médias dans le traitement de l’information liée à cette problématique.
L’initiative vise également à sensibiliser les médias sur les enjeux des populations clés dans la lutte contre le VIH et les violences basées sur le genre (VBG), ainsi qu’à encourager la sensibilisation de la population pour réduire les VBG.
Le lancement des travaux s’est déroulé en présence du représentant du coordinateur national du CNLS-IST, Eddy Kewoula, du directeur exécutif du club des 7 jours, Elom Agbomadji, et des facilitateurs.
« Nous lançons cet atelier de formation des professionnels des médias sur la problématique des populations clés et le traitement des informations sensibles dans le cadre de notre projet Ensemble, contribuons au respect des droits des populations clés, financé par l’initiative SCALE du PNUD. Cet atelier vise à renforcer vos capacités pour contribuer à un environnement favorable à la riposte contre le VIH/SIDA et la promotion des droits humains », a souligné le directeur exécutif du club des 7 jours lors du lancement de l’atelier.
Cette formation a été rendue possible grâce à une subvention du PNUD dans le cadre de l’initiative SCALE, qui soutient les organisations dirigées par des populations clés en leur accordant des subventions dans le domaine du droit et de l’accès, dans quatre pays sélectionnés.
Malgré les avancées, le Togo criminalise encore l’homosexualité dans son code pénal, avec des peines pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement.
« La protection des droits de l’homme reste un défi, notamment pour les minorités sexuelles et de genres. Cette communauté est confrontée à la discrimination sociale et au manque de reconnaissance juridique, ce qui entrave l’atteinte des objectifs 3×95 de l’ONUSIDA dans le contexte de la lutte contre le VIH », a souligné le directeur exécutif du club des 7 jours.