Une rencontre de dialogue préparatoire réunissant la jeunesse togolaise en vue de la 16e Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique (COP16) s’est tenue le vendredi 23 août 2024. Organisée par les Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE) et le Réseau Africain pour la Biodiversité, cette initiative avait pour thème : “Responsabilité des jeunes dans la conservation de la biodiversité”. L’événement s’est déroulé au siège de l’ONG JVE à Lomé.
Une quarantaine de jeunes, issus de diverses associations, des branches locales de JVE et des universités de Lomé, ont participé à cette rencontre de partage et de sensibilisation.
Le monde fait face à d’importants défis environnementaux, parmi lesquels la perte croissante de la biodiversité. Conscients de l’urgence de la situation, les jeunes sont appelés à jouer un rôle crucial dans la préservation de cette biodiversité, car ils portent une part de responsabilité dans cette crise. C’est dans ce contexte que l’ONG JVE a organisé cette rencontre, visant à sensibiliser les jeunes et à créer des cadres d’échanges pour trouver des solutions à ces défis environnementaux mondiaux. L’objectif est aussi de permettre aux jeunes de s’engager activement pour inverser cette tendance préoccupante.
“La voix de la jeunesse est essentielle. Cette initiative permettra de développer des idées qui seront portées à la COP16. Les jeunes doivent inciter les décideurs à respecter leurs engagements et à prendre en compte les questions qui les concernent”, a déclaré Charles FOMEDI, responsable plaidoyer et résilience climatique à JVE.
En matière de biodiversité, le Togo fait face à plusieurs problèmes, notamment la destruction anarchique du couvert végétal, la disparition des espaces arborés, et la déforestation alarmante, particulièrement dans le nord du pays, où le désert progresse.
Pour stopper cette dégradation et contribuer à l’amélioration de la situation, les jeunes doivent s’engager dans des actions concrètes, telles que l’éducation à l’environnement pour éveiller les consciences face aux risques environnementaux auxquels sont confrontées les populations. Selon Charles FOMEDI, de nombreux facteurs contribuent à la perte de biodiversité, comme la surpêche et la destruction des habitats naturels. Ces situations doivent alerter les jeunes, les incitant à agir pour la restauration et la conservation de la biodiversité. “Notre objectif est de former des leaders environnementaux au sein des communautés, capables de prendre des initiatives comme le reboisement et l’adoption de gestes éco-citoyens, tels que la réduction des déchets plastiques”, a-t-il souligné.
Biwali Bekono Sabine Christelle, étudiante à l’École Africaine des Métiers de l’Environnement (EAMO), a insisté sur l’importance de placer les jeunes au cœur des actions environnementales. “Pour protéger l’environnement, les jeunes doivent être sensibilisés, équipés de moyens pour agir, et formés aux enjeux environnementaux. Ils doivent adopter une éco-conscience responsable, en promouvant, par exemple, l’utilisation de foyers améliorés et en réduisant la consommation de plastique et le gaspillage de l’eau”, a-t-elle affirmé.
Quant à AGBODJAN Labite Bright, étudiant à l’Université de Lomé, il a souligné la nécessité d’intensifier la sensibilisation auprès des jeunes et de renforcer l’éducation à l’environnement dès le plus jeune âge. Il a également insisté sur l’importance de sensibiliser les femmes dans les marchés pour réduire l’utilisation des sachets plastiques et sur l’engagement des jeunes dans la protection de la biodiversité. Selon lui, une éducation responsable permettra aux jeunes de mieux gérer leurs actions, notamment à travers des initiatives comme la plantation d’arbres.
Depuis plusieurs années, l’ONG JVE s’investit dans différentes composantes de l’environnement, telles que l’énergie, le climat, la biodiversité, l’eau, l’assainissement et le développement durable. Elle mène diverses activités, notamment le plaidoyer en faveur des énergies renouvelables, l’adaptation aux changements climatiques, la promotion des foyers améliorés, et l’amélioration des techniques de carbonisation.
