À la suite de l’ignoble agression dont a été victime une fillette de 9 ans au Sénégal, de nationalité sénégalaise, rendue enceinte après un viol perpétré par son maître coranique — un acte barbare dénoncé par trop peu de voix, notamment une journaliste du journal Le Monde et M. Cissé Lamine, Responsable Sénégal pour NTC, ONG française —, je tiens, par cette lettre ouverte, à exprimer ma profonde indignation et mon engagement résolu dans la lutte contre les violences faites aux enfants, en particulier aux petites filles.
Cet acte révoltant doit être le déclencheur d’une prise de conscience collective et d’actions concrètes. Le viol, dans sa brutalité insupportable, détruit des vies innocentes et laisse des blessures indélébiles dans les cœurs et les esprits. Les enfants, par leur vulnérabilité, méritent une attention particulière, une protection renforcée et un environnement sécurisé où ils pourront grandir dignement.
Ce drame nous interpelle tous et révèle l’urgence d’intensifier nos efforts en matière de prévention, de sensibilisation et de sanction. Il est temps de rompre le silence et de condamner fermement ces atrocités. La fin d’année, souvent propice au bilan et à la réflexion, doit nous inviter à questionner notre responsabilité collective : comment notre société traite-t-elle les victimes de violences ? Comment peut-elle mieux protéger les enfants face à ces fléaux ?
Notre pays, le Togo, doit devenir un modèle de résilience et de justice en se dressant fermement contre ces actes ignobles. Cela passe par entre autres, l’adoption et l’application stricte de lois sévères contre les agresseurs, la mise en place de services d’accompagnement et de soutien pour les victimes et leurs familles, et des campagnes nationales de sensibilisation, pour que chacun comprenne l’importance de protéger les enfants.
L’éducation joue un rôle central dans cette lutte. Apprendre aux jeunes le consentement, le respect d’autrui et les valeurs humaines est fondamental pour prévenir ces violences. Les institutions, la société civile et les autorités locales doivent unir leurs forces pour bâtir un cadre de protection efficace des mineurs et sensibiliser la population sur les droits de l’enfant.
Je lance un appel solennel à chaque citoyen et à toute la communauté : ne fermons plus les yeux. Ensemble, nous pouvons agir pour faire reculer ces violences. Cela commence par dénoncer les abus, soutenir les victimes et participer aux initiatives locales qui œuvrent pour la sécurité et le bien-être des enfants. Chaque enfant a le droit de vivre sans peur, d’apprendre, de jouer et de s’épanouir dans un environnement sain et bienveillant.
Il est de notre devoir, en tant que société, de prendre nos responsabilités pour offrir un avenir plus sûr et plus juste aux générations futures. Combattons ensemble les violences faites aux enfants, assurons-leur un monde où ils pourront grandir en paix et avec dignité. Faisons entendre nos voix pour défendre les plus vulnérables.
Avec espoir et détermination,
Amen Anika, Point focal de NTC au Togo