Renforcement des capacités sur les alternatives à la détention des mineurs : un atelier de trois jours à Lomé

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Un atelier de renforcement des capacités destiné aux acteurs de la justice impliqués dans le système judiciaire des mineurs a débuté ce jeudi 17 janvier 2025 à l’École nationale des sages-femmes de Lomé.

Prévu pour durer trois jours, cet événement est organisé par le ministère de la Justice et de la Législation, à travers la Direction de l’accès au droit et à la justice, avec le soutien technique et financier de l’UNICEF.

L’objectif principal de cet atelier est de sensibiliser et de former les magistrats, travailleurs sociaux, et autres professionnels du droit aux alternatives à la détention des enfants en conflit avec la loi. Ces alternatives visent à favoriser la réinsertion et la réhabilitation des jeunes délinquants, tout en respectant leurs droits fondamentaux et en soutenant leur développement harmonieux.

Lors de la cérémonie d’ouverture, M. Tagbé Koffi, directeur de l’accès au droit et à la justice, a souligné la vulnérabilité des enfants et l’importance de recourir à des mesures adaptées pour leur resocialisation. « L’enfance, cette phase délicate et fragile, est parfois marquée par des infractions commises par les mineurs. Cependant, en raison de leur fragilité, il est indispensable de privilégier des solutions alternatives à l’incarcération pour assurer leur réintégration sociale et leur protection judiciaire », a-t-il affirmé, tout en remerciant l’UNICEF pour son appui.

La session a été officiellement ouverte par M. Kadanga Tchalim, directeur de cabinet et représentant du ministre de la Justice et de la Législation. Il a salué l’initiative de cet atelier, qu’il considère comme une étape importante dans les efforts déployés par le gouvernement pour protéger les enfants en conflit avec la loi. « Depuis la ratification de la Convention internationale des droits de l’enfant, le Togo a adopté, en 2007, un code de l’enfant qui englobe tous les aspects des droits des mineurs. Les autorités, sous l’impulsion du chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé, ont doté le pays d’un cadre juridique solide pour une meilleure protection de l’enfant », a-t-il déclaré, tout en soulignant certaines insuffisances, notamment l’absence de mécanismes suffisants pour déjudiciariser et proposer des alternatives à l’incarcération.

Cet atelier permettra aux participants de se familiariser avec les enjeux de la justice des mineurs et de promouvoir des solutions alternatives à la détention, telles que l’éducation, la médiation, ou les peines réparatrices. Les experts mettront en avant une approche centrée sur l’enfant, prenant en compte sa personnalité, son environnement social et familial, ainsi que ses besoins spécifiques, afin de garantir une réhabilitation efficace sans systématiquement recourir à la répression.

Les travaux incluront également un échange de bonnes pratiques entre les différents acteurs de la justice et le renforcement de leur collaboration. À l’issue des trois jours, une directive sera élaborée pour définir les mesures alternatives à la détention des enfants en conflit avec la loi.

Cet atelier marque une avancée significative dans la protection des droits des enfants au Togo, contribuant ainsi à leur resocialisation et à leur réintégration dans la société.

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