Depuis ce lundi, le Togo accueille un atelier national consacré au renforcement de la conformité du secteur immobilier aux normes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Organisée par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), cette rencontre s’étale sur quatre jours et réunit experts et professionnels de l’immobilier.
L’objectif principal est de permettre à toutes les parties prenantes d’élaborer une stratégie coordonnée et cohérente pour mieux aligner les pratiques du secteur immobilier sur les standards internationaux en matière de prévention du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Dr Edoh Komla, directeur de cabinet au ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière, aux côtés de M. Tchaa Bignossi AQUITEME, correspondant national du GIABA.
Selon une évaluation nationale des risques menée entre 2018 et 2019, le secteur immobilier togolais apparaît comme le plus vulnérable aux risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Parmi les failles identifiées : l’absence d’un cadre juridique adapté, de mécanismes de supervision, de sanctions dissuasives, de contrôle à l’entrée dans la profession, ainsi qu’un manque de formation des acteurs et d’outils de conformité efficaces, notamment en matière de conservation des archives et de déclaration de soupçons.
Cet atelier se veut donc une réponse à ces insuffisances, avec pour ambition de sensibiliser les acteurs, renforcer leurs capacités et identifier les bonnes pratiques pour une meilleure conformité aux exigences réglementaires.
Dans son allocution, M. Tchaa Bignossi AQUITEME a souligné l’importance de cette initiative :
« Nous sommes réunis ici aujourd’hui pour aborder un sujet de première importance : la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Ces phénomènes constituent une menace réelle pour la stabilité économique et la sécurité mondiale. »
De son côté, Dr Edoh Komla a salué l’approche inclusive du GIABA, tout en exhortant les participants à s’impliquer activement dans les travaux :
« Je vous encourage à participer pleinement aux discussions, aux échanges et aux ateliers de travail pour tirer le meilleur de cette rencontre. »
Il convient de noter que cet atelier bénéficie du soutien de la Banque africaine de développement (BAD) et d’autres partenaires techniques et financiers.