L’Initiative africaine pour la presse et les médias, AfroMedia, a exprimé sa vive condamnation face aux crimes systématiques commis par les forces d’occupation israéliennes contre les journalistes et professionnels des médias dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Selon l’organisation, ces attaques constituent une violation grave du droit international, des Conventions de Genève et des résolutions onusiennes protégeant les civils et les travailleurs des médias en temps de conflit armé.
S’appuyant sur les données du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), AfroMedia indique qu’en quelques mois, plus de 240 journalistes et professionnels des médias ont été tués à Gaza, en plus de dizaines de blessés et de détenus. Cette situation fait de ce territoire la zone la plus dangereuse au monde pour exercer le journalisme au XXIᵉ siècle.
Parmi les victimes ciblées figurent Anas Al-Sharif, Hossam Shabat, Ismaïl Abou Hatab et Yahya Sbeih. Pour AfroMedia, il s’agit d’une stratégie délibérée visant à réduire au silence les témoins de terrain, à dissimuler les crimes commis contre les civils et à priver la communauté internationale d’une vision fidèle des événements. L’organisation qualifie ces actes de crimes de guerre et estime que l’inaction de la communauté internationale ne fait qu’encourager leur poursuite.
AfroMedia exhorte les Nations Unies et les instances internationales à agir immédiatement, en :
adoptant une condamnation officielle des assassinats et attaques contre les journalistes à Gaza,
lançant une enquête internationale rapide, notamment par la Cour pénale internationale, pour traduire les responsables en justice,
autorisant l’entrée d’équipes médiatiques indépendantes dans la bande de Gaza,
mettant en place des mécanismes de protection préventive pour les journalistes, incluant un soutien logistique et des équipements adaptés aux zones de guerre.
L’organisation rappelle que la disparition massive de journalistes n’est pas seulement une tragédie humaine : c’est aussi une atteinte majeure à la liberté de la presse, à la transparence et au droit des peuples à l’information. Elle souligne que le conflit à Gaza se joue autant sur le terrain militaire que sur celui du récit médiatique.
En conclusion, AfroMedia lance un appel solennel : protéger les journalistes, c’est défendre la vérité et la justice. Sauvegarder leur vie, c’est garantir aux générations futures un accès à des informations authentiques, à l’abri de toute manipulation ou falsification.