À quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, un vif mécontentement agite déjà le paysage audiovisuel africain.
La polémique porte sur la nouvelle politique de commercialisation des droits télévisés instaurée par la Confédération Africaine de Football (CAF).
Réunies le samedi 22 novembre à Lomé, les chaînes de télévision africaines ont exprimé leur profonde inquiétude face au dispositif retenu pour la retransmission de la compétition, prévue pour débuter le 21 décembre prochain au Maroc.
Selon plusieurs médias, seules 32 des 52 rencontres de la CAN seraient accessibles aux chaînes africaines. Une situation qu’elles jugent inacceptable.
Dans une déclaration conjointe, elles affirment, « Nous réaffirmons notre volonté commune et inébranlable d’assurer à nos populations l’accès intégral aux 52 matchs de la compétition. »
Les médias africains dénoncent un schéma de diffusion qu’ils estiment contraire à l’esprit même de la CAN, qu’ils qualifient de « célébration de notre identité, puissant levier de cohésion sociale et manifestation concrète de l’investissement des peuples africains. »
Sur les 52 rencontres prévues, 20 ne seraient accessibles que sur des chaînes payantes, limitant ainsi la capacité des populations à suivre l’intégralité de la compétition.
Lors de la réunion de Lomé, les représentants des télévisions ont également rappelé que l’organisation de la CAN repose largement sur les contributions financières des États africains — donc de leurs citoyens — à travers le financement des équipes nationales, des infrastructures d’entraînement, ainsi que des dispositifs logistiques et sécuritaires.
Les télévisions africaines appellent ainsi la CAF à revoir sa stratégie de commercialisation afin de garantir un accès équitable à l’ensemble des rencontres, estimant que la CAN doit rester un événement populaire, accessible à tous.

