Caravane pour la Justice Climatique au Togo : la jeunesse et la société civile unies pour une action urgente en faveur de l’Afrique

Date de la publication:

- Publicité -

Dans le cadre de la préparation à la COP29, des organisations de jeunesse, de la société civile et des activistes du Togo ont rejoint le mouvement de la Caravane Africaine pour la Justice Climatique, un plaidoyer collectif pour la justice climatique en Afrique.

À Lomé, ce samedi 9 novembre 2024, cette Caravane a réuni de nombreux jeunes pour sensibiliser à l’urgence climatique et interpeller les décideurs politiques. À travers cette initiative citoyenne organisée par une cinquantaine d’associations de la société civile, les participants ont appelé à un soutien accru pour les communautés les plus touchées par les impacts des changements climatiques.

Partis du Lycée technique d’Adidogomé, les manifestants ont traversé plusieurs quartiers de la commune Golfe 7 pour terminer leur marche devant la mairie, où une déclaration commune a été lue, insistant sur l’importance d’une action rapide et concrète.

Les organisateurs rappellent que si le changement climatique affecte le monde entier, l’Afrique en subit des conséquences particulièrement sévères. Les récents épisodes de sécheresses, d’inondations, de feux de forêt, et l’élévation du niveau de la mer déplacent des communautés entières, privent des jeunes filles de l’accès à l’éducation, et accroissent l’insécurité alimentaire et sanitaire.

Les organisateurs dénoncent également le manque d’engagement des pays riches, qui n’ont pas tenu leur promesse de verser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour soutenir les pays en développement. Une grande partie de ces financements, soulignent-ils, se fait sous forme de prêts, aggravant la dette de pays déjà vulnérables, comme le Nigeria, qui a reçu 95 % de son financement climatique sous forme de dettes.

M. Monsin Gilles Florent, chargé des campagnes pour le climat, a souligné les injustices mondiales en matière d’émissions de gaz à effet de serre, indiquant que les pays riches sont responsables de plus de 90 % des émissions historiques. Il dénonce aussi les grandes entreprises de combustibles fossiles qui, malgré leur rôle majeur dans les émissions industrielles, continuent de dégager des profits record, tandis que les communautés du Sud subissent les effets du dérèglement climatique. « La justice climatique n’est pas une question de charité mais d’équité, » a-t-il déclaré, appelant les plus grands pollueurs à assumer leur part de responsabilité.

Les manifestants appellent ainsi à la mise en place d’un mécanisme de financement robuste pour les pertes et dommages, visant 400 milliards de dollars par an afin d’aider les communautés africaines touchées. Ils encouragent également les gouvernements africains à adopter des politiques climatiques plus ambitieuses, en favorisant la transition vers des énergies renouvelables et en réduisant leur dépendance aux combustibles fossiles.

Les organisations mettent en lumière la réalité des financements climatiques pour les États africains fragiles, dont 55 % sont alloués sous forme de prêts. Elles rappellent que cela ne fait qu’alourdir la dette de ces pays, comme le Nigeria, où 95 % du financement climatique est contracté sous forme de dette, suivi du Cameroun et du Burkina Faso. Pour inverser la crise climatique et honorer la « dette climatique » due aux pays les plus touchés, ils demandent “un engagement financier de 5 000 milliards de dollars par an” a insisté Monsin Gilles Florent.

Les participants de la Caravane appellent aussi à inclure les populations les plus vulnérables dans les décisions climatiques, en respectant les principes d’équité et d’inclusivité. La voix des peuples autochtones, des femmes et des jeunes, souvent en première ligne face aux conséquences climatiques, doit être entendue pour garantir une réponse juste et solidaire à cette crise mondiale.

Au terme de la marche, la déclaration a été remise aux autorités municipales, dans l’espoir qu’elles porteront ces recommandations auprès des instances compétentes.

Créés en 2001, les Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE) poursuivent des actions en faveur de l’énergie durable, de la biodiversité et de l’éducation environnementale à travers divers programmes.

- Publicité -
Biscone ADZOYI
Biscone ADZOYI
journaliste et responsable du site Levisionnaire. Je m'intéresse particulièrement aux questions de développement durable, la science, le sport et la culture.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Lien de partage

Newsletter

Articles Recents

Articles Similaires
Articles Similaires

Guinée équatoriale : Barthazar Engonga déclaré innocent

La Cour suprême de Guinée équatoriale a rendu son...

Le Togo et la CEDEAO unissent leurs efforts pour la paix et le développement en Afrique de l’Ouest

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Prof. Robert Dussey,...

Vinicius Jr découvre ses racines camerounaises

L'attaquant brésilien Vinicius Jr a récemment découvert qu'il possédait...

Chocotogo : Appel à candidatures pour deux consultants spécialisés

Dans le cadre d’un projet visant à soutenir les...