La Haute Autorité de la Qualité et de l’Environnement (HAUQE), à travers l’Agence togolaise de métrologie (ATOMET), a mené des inspections surprises dans plusieurs stations-service du Grand-Lomé le 11 mars 2025.
À l’issue de ces contrôles, deux distributeurs ont été déclarés non conformes, entraînant la mise en place immédiate de mesures correctives.
Face aux suspicions de fraudes sur les quantités de carburant délivrées, l’ATOMET a procédé au scellage des équipements concernés afin d’empêcher toute utilisation irrégulière. Cette opération s’inscrit dans la mission de la HAUQE visant à garantir l’exactitude des compteurs de distribution et à protéger les consommateurs contre d’éventuels abus.
En tout, 11 stations ont été sélectionnées de manière aléatoire par l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC) pour cette vérification. L’objectif était d’évaluer la conformité des pompes aux normes en vigueur et d’assurer que chaque litre payé correspond bien à la quantité servie.
« Ces contrôles s’inscrivent dans notre engagement à garantir l’équité dans les transactions commerciales. Il est impératif que chaque consommateur reçoive exactement ce pour quoi il a payé, et nous poursuivrons ces inspections pour maintenir la transparence dans le secteur », a affirmé Bébéi Bataba, directeur général de l’ATOMET, cité par Togofirst.
Les responsables des stations mises en cause devront se conformer à la réglementation en vigueur. Pour la réouverture des équipements scellés, ils devront procéder aux ajustements nécessaires sous la supervision des agents de l’ATOMET, suivis d’une nouvelle vérification avant toute reprise d’activité.
« Les exploitants concernés seront sanctionnés selon les textes en vigueur. Avant toute remise en service, leurs techniciens devront rectifier les anomalies en présence de nos équipes, et un second contrôle sera effectué pour s’assurer de la conformité des distributeurs », a précisé Laré Botre, président de la HAUQE.
Ces inspections font suite aux alertes du Mouvement Martin Luther King (MMLK), qui dénonçait des pratiques frauduleuses dans certaines stations-service. Selon le mouvement, certains pompistes manipulaient les distributeurs pour réduire discrètement la quantité de carburant réellement servie aux consommateurs.
L’affaire a pris de l’ampleur après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo virale dans laquelle un client affirmait avoir reçu près de 30 litres de carburant alors que son bidon ne pouvait en contenir que 25. Face à cette situation, le MMLK a fermement interpellé les compagnies pétrolières, notamment TotalEnergies, en exigeant des explications et des mesures correctives.
Le mouvement appelait également à des contrôles plus rigoureux et réguliers pour mettre fin à ces irrégularités et garantir l’intégrité des transactions. Avec l’intervention de la HAUQE et de l’ATOMET, cette demande a finalement été prise en compte, renforçant ainsi la confiance des consommateurs et la transparence dans le secteur pétrolier togolais.