Inéligible pour la présidentielle prévue le 25 octobre, l’ancien chef d’État ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé qu’il ne donnerait son appui à aucun des candidats retenus par le Conseil constitutionnel.
Estimant que le processus électoral manque de légitimité, il appelle ses partisans à une « résistance démocratique et pacifique ».
Selon lui, la compétition est faussée, les candidatures validées ne reflétant pas la véritable représentativité des grands partis politiques. Le Conseil constitutionnel a en effet écarté plusieurs figures majeures de l’opposition, dont Gbagbo lui-même et l’ex-ministre Tidjane Thiam, laissant le champ libre au président sortant Alassane Ouattara, qui vise un quatrième mandat depuis son arrivée au pouvoir en 2011.
Face à ce qu’il qualifie d’« impasse démocratique », Laurent Gbagbo écarte toute alliance, jugeant qu’aucun candidat ne dispose du « consensus » ni de la « légitimité » nécessaires. Jeudi, il a réaffirmé que seules des « actions démocratiques et pacifiques » permettraient de contester ce nouveau mandat.
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a rappelé mercredi que les décisions du Conseil constitutionnel étaient définitives et a mis en garde : « Ceux qui s’opposeront à ces décisions s’exposeront à la loi. »