Une nouvelle avancée significative vient renforcer le rapprochement diplomatique entre le Togo et la Fédération de Russie. Depuis le vendredi 19 décembre, le ministre togolais des Affaires étrangères prend part, au Caire, à une réunion ministérielle préparatoire du prochain Sommet Russie–Afrique prévu en 2026.
En marge de ces travaux, le chef de la diplomatie togolaise a eu un entretien avec son homologue russe, Sergey Lavrov. Cette rencontre s’inscrit dans le prolongement direct de la visite officielle effectuée en novembre dernier à Moscou par le Président du Conseil, Faure Gnassingbé, marquant une nouvelle étape dans la dynamique de coopération entre les deux pays.
Lors de cette visite au Kremlin, Faure Gnassingbé et le Président russe Vladimir Poutine avaient procédé à un examen approfondi des axes majeurs de la coopération bilatérale. Les échanges avaient porté sur les domaines diplomatique, économique, commercial et sur le développement du capital humain, avec une volonté affichée de bâtir un partenariat durable et mutuellement bénéfique.
Une attention particulière avait été accordée à la formation, à l’innovation et au transfert de compétences, considérés comme des leviers essentiels du développement durable du Togo. Les questions de sécurité et de stabilité, notamment en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel, avaient également occupé une place centrale dans les discussions, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires persistants.
La présence de Robert Dussey au Caire illustre ainsi la constance de la diplomatie togolaise. Quelques semaines seulement après la visite de Faure Gnassingbé à Moscou, Lomé maintient le cap et renforce ses échanges avec la Russie. La rencontre avec Sergey Lavrov, en marge de cette réunion ministérielle, contribue à poser les jalons du Sommet Russie–Afrique de 2026.
Déjà en novembre, les discussions entre les deux chefs d’État avaient révélé une volonté commune d’aller au-delà des déclarations d’intention. Commerce, économie, diplomatie et sécurité : aucun dossier stratégique n’avait été éludé, traduisant l’ambition d’une coopération élargie et pragmatique.
Parmi les priorités de ce partenariat émergent figure le renforcement des capacités humaines. La Russie, désireuse d’accroître son influence sur le continent africain, trouve au Togo un partenaire attentif aux opportunités offertes dans les domaines de la formation, de l’innovation et du développement durable.
Sur le plan sécuritaire, ce rapprochement prend une dimension particulière. Face à l’instabilité persistante au Sahel et aux menaces croissantes en Afrique de l’Ouest, le Togo s’engage dans une diversification de ses partenariats stratégiques. La Russie, déjà impliquée dans plusieurs pays de la région, apparaît désormais comme un acteur avec lequel Lomé entend explorer de nouvelles pistes de coopération.
Cette dynamique s’inscrit dans une stratégie diplomatique assumée : le Togo entend se positionner activement dans un contexte international en recomposition. Entre perspectives de croissance économique et recherche de stabilité sécuritaire, le pari togolais sur un partenariat renforcé avec Moscou est désormais clairement engagé.





