Le 28 février dernier, le Togo a marqué un tournant décisif vers une croissance plus verte et inclusive avec le lancement de deux projets environnementaux d’envergure.
Issus d’un partenariat entre le gouvernement togolais et l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI), ces projets sont financés à hauteur de 5,7 millions de dollars américains (soit plus de 3 milliards de francs CFA) par la République de Corée.
Les deux initiatives visent à répondre aux défis climatiques et socio-économiques auxquels le pays est confronté : la promotion d’une économie verte dans les zones rurales et le renforcement de la résilience des communautés vulnérables face aux effets du changement climatique.
Le premier projet, financé à hauteur de 3,5 millions de dollars, a pour objectif de moderniser les infrastructures rurales et de soutenir une économie respectueuse de l’environnement. Il prévoit notamment l’installation de solutions post-récolte et de systèmes solaires pour transformer les produits agricoles, réduisant ainsi les pertes tout en valorisant la production locale.
Des infrastructures écologiques seront également mises en place, ainsi que des installations d’accès à l’eau potable, améliorant les conditions de vie des populations rurales. En parallèle, des formations à l’entrepreneuriat vert seront offertes aux jeunes et aux femmes pour renforcer leur autonomie économique.
Le second projet, doté de 2,2 millions de dollars (environ 1,5 milliard FCFA), s’articule autour de la préservation et de l’exploitation durable des parcs à karité. Il vise à améliorer la gouvernance locale, à optimiser les pratiques de récolte et de transformation du karité, et à renforcer le reboisement avec des plants de qualité.
L’implication des coopératives de femmes et de jeunes est centrale dans ce programme, afin d’encourager leur participation active à la gestion des ressources naturelles et de favoriser leur adaptation au changement climatique.
Ces projets s’inscrivent dans la droite ligne de la politique environnementale que le Togo mène depuis plusieurs décennies. Le pays s’est doté d’un cadre législatif favorable à la préservation des écosystèmes et multiplie les initiatives concrètes sur le terrain.
Signataire des conventions internationales de Bâle et de Bamako, le Togo s’engage fermement pour une gestion responsable des déchets et une réduction des émissions de gaz à effet de serre. En témoignent la croissance du parc automobile électrique (déjà à 6 %) et l’ambition d’atteindre 50 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique national d’ici 2030.
La lutte contre la déforestation figure également parmi les priorités nationales. Le gouvernement vise une couverture forestière de 30 % à l’horizon 2050. Depuis 2022, plus de 16 millions d’arbres ont été plantés, dont 9 millions en 2024 seulement. Ces efforts traduisent l’engagement du pays à renforcer sa résilience climatique tout en assurant un développement durable et inclusif à ses citoyens.
