Le Festival Émergence Film a lancé officiellement sa 11e édition le 2 novembre à Lomé, sous la présidence de Denis Essohana Koutom, directeur du Centre National du Cinéma et de l’Image Animée (CNCIA), représentant le ministre de la Culture.
Cet événement réunit cette année plus de 150 participants venus de 16 pays, dont le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali, le Bénin, le Ghana, la Gambie, la Sierra Leone, l’Allemagne, la France, le Liberia, Madagascar, le Cameroun, le Sénégal, le Maroc, et le Burkina Faso.
Pour cette édition, cinq longs-métrages sont en compétition, dont Gazoua doit mourir, Le Mouton de Sada, The Planters Plantation, Pingda et la Rédemption, ainsi que 28 courts-métrages.
À l’occasion du lancement, Joël Tchedre, directeur général du festival, s’est réjoui du chemin parcouru : “Onze ans, c’est un grand parcours pour le Festival Émergence Film. Ce parcours est ponctué de moments agréables, d’apprentissage, d’échange et de création. Pour cette 11e édition, près de 16 pays sont représentés avec des films en compétition, des laboratoires de création, des panels et des échanges autour des métiers du cinéma”, a-t-il précisé.
Joël Tchedre a également souligné l’importance de l’audience togolaise : “Quand on réalise un film, il est essentiel d’avoir un public pour le voir. C’est gratifiant de constater qu’au fil des années, le public togolais a adopté le festival comme le sien. C’est une grande fierté pour nous.”
Cette année, en plus de Lomé, la ville d’Aneho est mise à l’honneur, permettant une délocalisation des activités. Ce choix vise à offrir l’opportunité aux habitants de l’intérieur de découvrir les films en compétition. “Nous n’avons pas encore les moyens d’aller dans des zones très éloignées comme Dapaong ou Kara, mais Aneho, située à 40 km de Lomé, nous permet de prolonger l’expérience culturelle,” a expliqué Joël Tchedre. Il a également précisé que la ville d’Aneho a été choisie pour son caractère historique et sa richesse culturelle.
Parmi les innovations de cette édition, le “village du festival”, habituellement situé à l’Agora Senghor, est déplacé à l’Institut français du Togo, équipé d’une salle de cinéma adaptée. De plus, une formation spécifique à l’écriture de scénarios est proposée cette année aux participants anglophones, venant notamment du Liberia, du Ghana et de la Gambie, afin de leur faire découvrir les méthodes de travail francophones en matière de cinéma.
Le directeur a enfin remercié les partenaires qui continuent de soutenir l’événement, soulignant l’importance de leur engagement pour la culture et l’impact positif de cet appui sur le public togolais.