Foire Adjafi: que comprendre de l’organisation de cette 13e édition avec Maxime Minasseh

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La Foire Adjafi tiendra sa 13ᵉ édition du 21 août au 7 septembre 2025 sur le terrain de football du lycée d’Agoè-Nyivé. Placée sous le thème : « Améliorer le packaging des produits togolais pour une meilleure compétitivité des TPME sur le marché de la ZLECAF », cette édition mettra l’accent sur la qualité de présentation des produits locaux pour renforcer leur position sur le marché continental.

Le comité d’organisation finalise actuellement les préparatifs afin de répondre aux attentes des exposants et des visiteurs. Dans cet entretien, le président Maxime Minasseh apporte des précisions sur les enjeux et les innovations prévues pour cette édition.

13 ans, 13 éditions que la Foire Adjafi honore toujours ces rendez-vous. Que représente ce chiffre 13 pour vous et pour toute l’équipe d’organisation ?

Le chiffre 13 pour nous, c’est une confirmation que nous prenons de l’âge. Mais essentiellement, Adjafi a grandi, c’est une foire qui a pris du temps pour se transformer progressivement et cette année, elle déploie ses ailes. Vous savez, après des années d’évolution, la treizième pour nous symbolise l’accomplissement d’un cycle. Le passage d’une foire en pleine expansion à une foire devenue un socle solide pour les entrepreneurs que nous sommes, les petites, les très petites et les moyennes entreprises.

La treizième édition marque ainsi le début d’un nouveau chapitre, celui d’un renouveau. Le chiffre 13, loin d’être une rupture, est en réalité un puissant symbole de transformation. Adjafi, après avoir grandi, déploie ses ailes pour incarner pleinement sa mission et garantir un avenir structuré et durable pour les jeunes entrepreneurs. Nous avons achevé un cycle, un nouveau commence, nous avons grandi.

Nous sommes prêts à bâtir l’avenir. Le cycle de la transformation, il est achevé. L’envoi commence cette année.

Quels sont, selon vous, les éléments clés qui ont permis à la Foire Adjafi de devenir un rendez-vous incontournable des entrepreneurs et tout particulièrement des jeunes entrepreneurs togolais ?

Oui, ça c’est un fait, c’est un acquis. La Foire Adjafi est aujourd’hui un rendez-vous clé pour tout le secteur privé, mais principalement pour les entrepreneurs, les entreprises de petite taille. Maintenant, quels sont les éléments clés qui ont permis cela?

Je commencerai par dire notre vision. Notre vision que nous avons essayé de mettre en place avec détermination et beaucoup de résilience est notre atout principal parce que dès le début, dès les premières éditions, nous savions exactement où est-ce que nous devions aller et qu’est-ce qui nous attendait sur le parcours. Ensuite, je parlerai de notre organisation, de notre équipe. Derrière le visage de Maxime, Adjafi, que tout le monde connaît, tout le monde voit, c’est toute une équipe, une superbe équipe qui est derrière, que je salue d’ailleurs. C’est toute une famille super solide qui a tenu la foire, qui la tient comme un bébé, c’est-à-dire les parents, les oncles, les tantes, les voisins, une vraie famille à l’africaine que constitue notre équipe, de personnes très engagées, très dévouées, très attachées à ce que nous faisons, mais aussi surtout très qualifiées. Et cette diversité de qualifications ou d’expertises que nous enrichissons chaque année, par tous les moyens possibles, dont les compétences sont renforcées progressivement, et après chaque expérience que nous organisons. C’est la force de cette équipe-là qui constitue un second élément très capital pour notre réussite. Enfin, je parlerai de notre écosystème, je parlerai de l’environnement politique, économique et social au Togo, particulièrement de notre gouvernement. Les gens peuvent ne pas me croire s’ils le veulent mais moi, je dirai que dès les premières heures, même cette vision dont nous parlons aujourd’hui, nous l’avons eue grâce à un environnement que le gouvernement a favorisé en décidant d’accompagner la création et le développement des entreprises de jeunes. Et nous, on a surfé sur cette politique-là, et on a bénéficié d’un encadrement institutionnel qui nous a permis de tenir face à tout ce qui venait s’imposer à nous comme conflits, et comme difficultés, comme challenges, et on l’a quand même surmonté. Donc, je dirais aussi, s’il n’y avait pas eu un environnement favorable à la mise en place ou à la mise en œuvre de cette vision-là, peut-être qu’on nous aurait interdit l’accès au site, ou on nous aurait interdit l’organisation, l’accompagnement sécuritaire, on nous aurait interdit l’implication des mécanismes-projets de l’État, on nous aurait interdit plein d’appuis techniques, qu’on ne soit pas là.

On peut souligner la faible présence d’un appui financier, mais il est important de quand même saluer cet appui technique-là, cet accompagnement institutionnel dont nous avons bénéficié pour pouvoir tenir jusqu’à maintenant. Et maintenant, le dernier élément, c’est notre population. Nous avons Agoe nyive population super fantastique. Je dis super fantastique, et j’insiste, parce que c’est elle qui, dès les premières heures, a décidé de faire de la foire Adjafi ce qu’elle est aujourd’hui. Un événement propre à Agoe nyivé, mais qui s’impose à tout le pays, à déjà une partie de la sous-région, à toute une génération. Et cette génération-là de Agoe nyivé, de Lomé, je ne peux pas ne pas la citer comme élément clé, parce qu’il n’y a pas une manifestation de cette taille-là qui puisse se développer sans les facteurs démographiques donc, merci de m’avoir donné l’opportunité de sortir ces éléments clés. Il y en a d’autres, mais j’ai sorti les éléments fondamentaux, parce que le reste, c’est de la méthodologie, c’est de la discipline. Mais si tu n’as pas l’humain qu’il faut, si tu n’as pas l’écosystème, l’environnement économique ou politique ou social qu’il faut, tu n’arriveras à rien.

Pourquoi avoir choisi le thème : « Améliorer le packaging des produits togolais pour une meilleure compétitivité des TPME sur le marché de la ZLECAF » ?

Nous restons attaches à notre plan stratégique. Ça fait bientôt je dirai cinq ans qu’on a décidé de choisir un thème central qui est l’agroalimentaire qu’il faut développer sur cinq ans. Nous avons identifié sur les éditions précédentes, c’est-à-dire de 2012 à 2019, que la Foire a vu naître et puis j’ai développé plusieurs entreprises dans le secteur de l’agroalimentaire, la transformation, donc on a décidé de les accompagner plus en abordant les thèmes qui peuvent les aider à mieux orienter leur stratégie interne. Donc de ce part, la ZLECAF est le challenge au niveau continental et en même temps une opportunité que nous jeunes entrepreneurs nous devons saisir dès maintenant pour ne pas être mis à l’écart dès qu’elle sera totalement activée. Donc depuis 2023, nous avons commencé par aborder profondément ce thème de la ZLECAF lié au sujet central qu’est l’agroalimentaire. Donc on a parlé de la ZLECAF comme une opportunité, on en a parlé l’année dernière également comme un outil qui peut stimuler la compétitivité de nos entreprises de jeunes. Et cette année, nous allons faire un pas de plus en ressortant un des défis auxquels sont confrontées nos entreprises pour être plus compétitives déjà sur le plan national. Maintenant qu’on va à l’étape continentale, ce défi devient encore majeur, en tout cas plus majeur, c’est le défi du packaging. Et on a choisi d’en parler particulièrement cette année et d’apporter ensemble des solutions, qui pourront permettre à nos entreprises, les très petites, les petites et les moyennes comme les entreprises de jeunes, de pouvoir mieux se préparer pour affronter le challenge auquel nous invite la ZLECAF.

Comment ce thème répond-il aux enjeux actuels des TPME togolaises ?

Bien évidemment, parce que nos entreprises actuellement à Lomé, au Togo, dans nos régions du Togo, elles sont toutes confrontées à une faible capacité de compétitivité, c’est-à-dire que les entreprises n’arrivent pas à s’imposer sur le marché local, malgré les efforts mis en place par le gouvernement, les partenaires de développement, malgré les efforts mis pour soutenir les produits locaux, toutes les campagnes déployées, les produits locaux ont de la peine à pouvoir faire face à la confiance des grandes entreprises, des multinationales qui font des décennies sur le marché africain. Donc, oui, ce thème leur permettra de mieux cerner l’enjeu de la compétitivité liée au packaging et de mieux identifier les approches de solutions, les meilleures stratégies et les meilleures pratiques pour pouvoir proposer sur le marché qui évolue très rapidement, qui est le marché africain, des produits qui sont mieux présentés, mieux vendus et qui peuvent mieux faire face aux autres produits qui sont déversés sur nos marchés, sur le plan national et sur le plan africain.

Quelles actions concrètes ou dispositifs seront mis en place pendant la Foire pour accompagner les exposants sur cette thématique ?

Essentiellement, chaque année, nous organisons des activités d’échanges autour de communication, de panels, de tables rondes qui mobilisent différents acteurs, différents profils et qui abordent chacun, selon son expertise, le thème de l’édition donc, évidemment les exposants bénéficieront des résultats qui découleront de ces échanges. Le forum qui va être fait en mi-août, certainement à Sokodé. Ensuite, la table ronde des TPME et toutes les communications qui vont se dérouler tout au long de la foire vont nous permettre d’écouter des espèces prononcées sur la question et de collecter les meilleures pratiques, les meilleures solutions qu’on pourra structurer et mettre à la disposition de tous les acteurs, mais particulièrement de nos exposants. Bien évidemment, ils sont les premiers logés pour bénéficier de ces informations.

Le communiqué de presse qui annonce la 13é édition parle d’une édition « réinventée ». A quoi devons-nous attendre ?

C’est une édition qui nous promet des surprises parce qu’une foire transformée, une foire qui prend son envol, doit pouvoir démontrer qu’elle est vraiment transformée. Et dans tous les cas, ceux qui connaissent la foire Adjafi savent que chaque année, quand ils viennent nous visiter, ils ne sont pas déçus. Ils savent que la foire Adjafi affiche chaque année une maturité progressive, un changement progressif. Cette année, ce changement sera plus concret et plus visible dans l’offre technique, les installations et les stands de sites, l’infrastructure de la foire va nous proposer un dispositif nouveau, l’orientation des différents espaces va vraiment évoluer. Nous allons supprimer des stands qui ne suscitent pas beaucoup d’intérêts pour mettre beaucoup plus de place aux stands qui suscitent de l’intérêt. Nous allons mettre plus les jeunes au cœur de la foire. Nous augmentons la part des stands dédiés aux jeunes sur la foire. Sur les activités également, il y aura beaucoup d’innovations dans la mise en œuvre de nos activités. Une grande partie de la communication aussi sera consacrée à accompagner les exposants pour un plus visible produit. Les années précédentes, on le faisait moins, mais cette année, on va essayer d’appuyer la communication des exposants pour attirer beaucoup plus de visiteurs, consommateurs et acheteurs vers eux, et leur donner les moyens de faire développer leur produits.

A ce jour quelles sont les plus grandes inquiétudes des exposants sur lesquelles vous travaillez en vue de parfaire leur participation à cette 13 é édition à la Foire Adjafi ?

Nous essayons à chaque édition de régler un problème que nous avons retenus ou qui nous a été remonté par la collecte de feedback que nous mettons en place chaque année avec les exposants. Nous essayons d’apporter des solutions qui nous permettent d’avoir une meilleure expérience à leur offrir, comme je l’ai dit précédemment, le site de cette année apporte un aménagement qui va permettre une certaine fluidité et qui offrira un meilleur taux de visite à chaque stand principalement mais aussi un confort, une aération, assez de luminosité pour chaque stand ce qui permettra aux exposants de profiter de leur séjour sur la foire. Nous essayons aussi de revoir le dispositif de sécurité, de multiplier les accès aux sites et de multiplier également les points de sortie du site pour faciliter l’arrivée et le retour de nos visiteurs et ainsi améliorer le taux de visite sur la foire. Et donc tous ces éléments, toutes ces dispositions que nous prenons iront au profit de nos exposants, nous ne cesserons pas d’améliorer notre confort pour leur offrir une meilleure expérience parce que c’est pour eux que nous organisons la foire et sans nos exposants nous ne serons pas une foire donc nous faisons tout pour les maintenir et leur donner l’intérêt à participer à la foire Adjafi.

Par rapport à la sécurité quelles sont les dispositions que vous avez pris, la part d’engagements des exposants et ensuite des visiteurs pour une Foire Adjafi sûre ?

La sécurité est un des points forts de notre foire. Nous travaillons chaque année en collaboration avec le gouvernement, le ministère de la sécurité, qui nous apporte un très grand soutien. C’est l’occasion déjà de leur dire merci, merci pour tout ce qu’ils ont fait avec nous, pour nous, sur les éditions passées. Grace à leur contribution, notre foire a réussi, à grandir, à s’imposer. Cette année, nous allons encore renforcer cette collaboration pour qu’on nous donne beaucoup d’argent et avec qui nous travaillons, nous mettons en place nos dispositifs. Nous essayons d’évaluer chaque jour. On met en place une communication à deux niveaux, une communication entre les acteurs de la sécurité de la foire et entre les acteurs de la sécurité et les autorités locales d’Agoe nyivé. Et donc, nous allons essayer d’améliorer cela pour que la sécurité soit une garantie pour nos exposants, pour nos visiteurs, à toute heure de la journée, à toute heure de la durée de la visite. Et ceci passera également par la sécurité privée que nous mobilisons et l’équipe interne ; La sécurité propre à la foire aussi que nous mettons en place progressivement chaque année qui est une petite équipe d’une vingtaine de jeunes que nous recrutons mais qui nous permet d’avoir trois pôles de sécurité sur la foire en dehors de tout le voisinage, de tous les sympathisants qui nous aident quand il faut à être vigilants, qui attirent notre attention, qui nous alertent quand il y a des remarques qui nécessitent un regard de professionnel. Donc, tout cet ensemble de dispositifs sera réactivé, rénové pour que la foire, cette année encore, propose un site sécurisé à tous les acteurs.

Comment seront articulés le forum, la table ronde et le salon professionnel ?

Le volet formation ou renforcement de capacité est un volet qui est principal dans notre offre de programmation. Donc nous mettons beaucoup de moyens dans l’organisation de ces cadres d ‘échanges, de renforcement de capacité. Et cette année nous allons encore faire mieux. Le forum est prévu pour soutenir à Sokodé. Nous avons démarré depuis quelques années une délocalisation de cette activité de la foire qui nous permet de nous rapprocher de mieux en mieux de notre population, surtout celle des régions donc cette année nous visons Sokodé pour tenir le forum. Ce sera un cadre d ‘échanges en une journée pour mettre en place, en tout cas, valider l’esquisse du thème avec les acteurs clés de l ‘entrepreneuriat qui vont nous permettre de développer le thème ensemble, de le comprendre, de mieux se l’approprier, avant d ‘aborder le thème sous différents angles à travers les autres activités prévues sur la foire, un peu comme la table ronde des chefs de PME qui est une initiative du réseau togolais pour la promotion de l’entrepreneuriat en collaboration avec le GTPME, qui nous permet entre organisations professionnelles de nous retrouver dans le cadre de cette fête d’entrepreneurs et d ‘aborder aussi nous -mêmes entre nous le thème de l ‘édition. C’est un cadre privé qui réunit les acteurs de la société civile, un petit secteur privé, petit patronat et qui leur permet d’échanger et d ‘apporter aussi des solutions ou des pistes de solution aux problématiques, levées par le thème. Le salon professionnel de la musique est une nouvelle activité de la foire, c’est notre activité qui accorde une place encore importante aux jeunes, mais surtout aux jeunes de l’industrie musicale et aussi culturelle, qui constituent des acteurs clés dans le développement de notre modèle de foire, parce que notre foire est très festive, nous proposons des divertissements, des concerts. Donc après 12 ans, on a voulu mettre en place un cadre qui permet à cette industrie de se développer également, de ressortir tous les métiers, toutes les opportunités professionnelles qui peuvent être pensées, réfléchies et structurées pour offrir des opportunités d’emplois, de business aux jeunes Togolais. Donc le salon va réunir les acteurs de l’industrie musicale qui vont à travers un panel échanger aussi et apporter des solutions pour permettre à l’industrie de pouvoir attaquer également le marché Africain. Vous savez que la question du marché est la question déterminante de toute l’initiative entrepreneuriale et le Togo, sa population ne lui permet pas de pouvoir biser certaines ambitions, donc on ne peut que se reposer sur le marché, sous le jeune âme du marché Africain pour que nos industries se développent mieux. Voilà comment nous voyons particulièrement ces 3 activités qui vont se tenir cette année.

Quels types de concerts ou animations sont prévus pour attirer un public plus large, au-delà du monde entrepreneurial ?

Les concerts, pour parler comme le football, c ‘est notre force de frappe. Nous nous adressons à un public jeune, nous sommes des jeunes et nous considérons notre foire comme une fête annuelle, une fête traditionnelle annuelle des jeunes entrepreneurs qui se retrouvent tout d’abord eux-mêmes pour se célébrer et présenter leur produits, les résultats de leurs recherches à la population, à un public jeune et inviter cette population-là à consommer progressivement nos produits. Donc nous fêtons en fait à la foire Adjafi, nous fêtons la jeunesse, nous fêtons l’entreprenariat, nous fêtons toutes les valeurs qui permettent aux jeunes de pouvoir réclamer et obtenir son autonomie et les concerts nous permettent de faire cela très bien. Donc nous allons offrir une programmation exceptionnelle cette année encore, en apportant des touches particulières à notre offre technique et à notre offre artistique avec des artistes Togolais qui marchent, qui sont réclamés par le public et si tout se passe bien avec un ou des artistes de la sous -région.

Quel a été l’impact économique des précédentes éditions sur les TPME locales ? Avez-vous des chiffres ou témoignages concrets ?

Nous travaillons avec notre secrétariat technique, pour mettre en place des outils de collectes de données nous permettant d’évaluer, de chiffrer l’impact de la foire sur les 12 précédentes éditions. On attend encore des chiffres scientifiques à proposer, mais les témoignages nous en avons pleins. Pour ceux qui l’ont remarqué, depuis la 10eme édition, lors de la cérémonie d ‘ouverture, nous faisons intervenir un jeune entrepreneur qui, en fonction de son activité, de l’impact de son activité, en tout cas l’impact de la foire sur son activité surtout, prend la parole et fait un mot de circonstance, partage d’expériences, ou témoignages et exhortations à l’initiative privée. Nous allons multiplier cette pratique sur d’autres occasions, en dehors de la cérémonie d’ouverture, sur nos tours médias, sur nos conférences, pour que ces résultats puissent vraiment être mis en valeur et que ça puisse impacter la vie des autres entreprises qui viennent de démarrer, d’abord leur propre parcours, mais aussi qui viennent de découvrir la Foire Adjafi.

Comment comptez-vous renforcer l’ouverture sous-régionale de la Foire, notamment avec les opportunités offertes par la ZLECAF ?

La difficulté que nous rencontrons depuis quelques années pour faire venir les exposants jeunes de la sous-région, c’est le coût de revient de la participation à une foire comme la montre qui dure 20 jours sans tenir compte des jours de voyages, arrivé et départ de ces entrepreneurs là, mais néanmoins nous continuons par mettre en place des solutions, des réflexions. Des mécanismes seront proposées cette année, on a commencé l’année dernière mais ça n’a pas été vraiment vendu, mais cette année on va répéter l’expérience où des exposants de la sous-région peuvent venir et exposer uniquement sur un week-end, le dernier week-end, le deuxième week-end ou le premier week-end selon leur disponibilité pour leur réduire le coût de séjour à la foire parce que ce n’est pas évident pour des entreprises en développement comme les nôtres, de pouvoir investir en Afrique beaucoup d’argent pour venir tester son produit sur un marché et ne pas avoir une forte garantie d’écouler le produit. Donc ça réduit beaucoup la participation des pays de la sous-région, surtout s’il n’y a pas de subventions d’accompagnement derrière. Donc nous travaillons également sur le front où on peut à travers des partenariats au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Bénin, avec l’appui de bailleurs, faire venir des exposants, sur toute la période de la foire ou sur une partie de la foire, mais néanmoins leurs permettre aussi de vivre l’expérience de la foire Adjafi et d’être au contact des populations et des visiteurs togolais.

Quelle est votre vision à moyen et long terme pour la Foire Adjafi ? Imaginez-vous une exportation du concept à l’échelle continentale ?

La vision, elle est unique arriver à terminer le développement du projet. Le projet au départ, c’était d ‘arriver à mettre en place un événement jeune pour les jeunes entrepreneurs leur permettre à la fois d’avoir une foire dédiée à leur produits, à leur services, d’avoir une opportunité pour tester sur un marché réel assez représentatif, leur produits et leur services, d’avoir l’opportunité d’échanger avec d’autres jeunes entrepreneurs pour pouvoir améliorer leur produits et services toujours. La foire, dans sa vision, c’est d’arriver à faciliter l’accès aux jeunes entrepreneurs à cette opportunité, à cette plateforme -là, de maintenir l’accès à la foire pas chère et nous nous battons chaque année pour y arriver. Pour la preuve, cette année, on a encore rabaissé le coût d’accès pour un type de stand que nous appelons émergence. On a abaissé le coût à plus de 25%. Nous travaillons à ce que la foire, dans les années à venir, soit réellement une plateforme accessible, ouverte aux jeunes entrepreneurs où l’Etat ou les bailleurs peuvent subventionner la communication globale de la foire, la communication des produits innovants, la communication des exposants qui le méritent ou l’Etat peut subventionner la consommation, se montrer dans la consommation des produits de jeunes avec des bons distributifs dans les entreprises, des bons valables sur la foire pour consommer les produits des jeunes. Nous travaillons toujours là-dessus et notre vision, c’est d’arriver à ça, faire de la foire Adjafi, la foire Togo 2000 des jeunes entrepreneurs Togolais de la sous-région, où ils auront l’opportunité de saisir toutes les opportunités offertes aux grandes entreprises sur les grandes foires. Nous y travaillons, nous comptons vraiment y arriver, une foire modèle, avec des infrastructures modèles, des équipes professionnelles, une communication à 360 degré totalement découlées, une couverture médiatique à fond, une visibilité exceptionnelle pour tous les exposants et un taux de visite permanent, constant, qui se développe chaque jour. Voilà comment nous voyons la foire Adjafi. C’est notre vision et en une phrase je peux dire offrir aux entreprises de jeunes, aux très petites, petites et moyennes entreprises un cadre idéal pour la promotion de leurs produits et pour développer leur compétitivités. Délocaliser ou exporter, on y a réfléchi une, deux fois, on a tenté une, deux fois des expériences, mais ce n’est pas encore d’actualité. Mais par contre nous sommes prêts à partager l’expérience de la foire Adjafi, dans d’autres localités du Togo, de la sous-région, où on peut exporter l’expertise pour mettre en place le même modèle d’économie, le même concept dans notre pays où le besoin est aussi présent.

Un mot de conclusion à l’endroit des jeunes entrepreneurs, du grand public, et partenaires qui hésitent encore à participer à cette 13e édition ?

Pour cette première sortie de l’année 2025, je vais laisser un mot, je ne l’appellerai pas mot de conclusion parce que nous sommes qu’ à l’introduction, je vais laisser une invitation à tous les acteurs de notre environnement, notre écosystème à reconsidérer la foire Adjafi comme une plateforme qui est la nôtre et que nous devons tous améliorer, nous ne sommes pas parfaits, nous sommes en développement également, nous avons besoin de vos appréciations, de vos observations, de vos recommandations pour pouvoir nous améliorer, nous affiner, devenir ce que vous souhaitez, mais c’est en participant à la foire, c ‘est en vous impliquant dans notre organisation, c’est en nous appelant, en nous invitant à vous écouter, que vous pourrez mieux nous aider à la développer, donc je vous invite tous ceux qui sont intéressés par nos activités à participer à la foire, soit en étant exposant, soit en étant participant aux ateliers, aux formations, aux communications, soit en étant visiteurs, soit en étant visiteurs professionnels vous pouvez demander des badges visiteurs professionnels, vous avez des accès, des rendez -vous avec des entrepreneurs ou des exposants, vous pouvez avoir des badges de visiteurs internationales, où vous avez aussi des facilités sur le site pour négocier, discuter, échanger, avoir des rendez -vous précis, organisés d’avance avec des acteurs disposés à vous écouter, à vous accorder trente minutes ou une heure, nous pouvons tout mettre en place s’il y a de la volonté, donc participer à la foire, ce n’est pas que de venir acheter les produits des jeunes, mais c’est aussi de venir échanger avec les jeunes et leur donner vos avis, donner vos appréciations, les conseils, partager vos expériences avec eux, et si possible conseiller, commander ou recommander leurs produits et services, donc participer à la foire en invitant vos proches, vos voisins, vos parents, vos collègues, à visiter nos installations, nos exposants, nos activités, c’est amener les familles, les enfants vers nous, et c’est par un moyen ou l’autre contribuer à faire survivre la foire, à faire vivre la foire et à la faire grandir, donc moi je vous invite à l’entame de cette campagne de promotion de la foire, je vous invite à mieux vous approprier la foire Adjafi et à nous aider à la bâtir ensemble, participer à la foire Adjafi, prenez des stands, prenez des badges de visiteurs, prenez des tickets, invitez vos proches, invitez vos parents, invitez vos amis, à venir nous visiter, supporter des fois nos petites failles, mais aidez-nous à les corriger en les remontant vers nous et pour qu’ensemble on puisse raconter notre histoire dans 5 ans, dans 10 ans, dans 20 ans, ah cette foire-là, nous l’avons construit ensemble, je vous remercie.

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