Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont déclaré, ce mardi 12 novembre 2024, leur intention de mobiliser la population pour exiger le départ du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya.
Bien que ce dernier envisage de se présenter à la prochaine élection présidentielle, en dépit des engagements pris lors du coup d’État, ce nouveau mouvement entend faire obstacle à cette candidature.
Les FVG réclament l’instauration d’une transition civile au plus tard le 1er janvier 2025. Réaffirmant leur ferme opposition à l’interdiction systématique des manifestations imposée par le régime militaire, les FVG ont condamné les « 63 décès de jeunes tués par les forces de sécurité lors de rassemblements pacifiques ».
La plateforme de la société civile critique également la dégradation des conditions de vie sous le régime de la junte, dans un contexte de crise marquée par une inflation galopante et des difficultés d’accès aux besoins essentiels tels que l’eau potable, l’électricité et les produits de première nécessité.
« Les autorités actuelles détournent les ressources de l’État pour s’enrichir et enrichir leurs proches, tout en négligeant les services essentiels comme la santé et l’éducation. Face à cette situation critique, les Forces Vives de Guinée appellent à l’unité et à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation, civiles et militaires, pour exiger le départ de la junte et l’instauration d’une transition civile au plus tard le 1er janvier 2025 », ont-elles déclaré, exhortant la population à rejeter la dictature militaire.
Les FVG ont aussi adressé un message aux forces armées : « Les Forces Vives de Guinée vous rappellent que votre devoir est de protéger la nation, et non de servir les intérêts personnels d’un homme ou d’un groupe. Refuser de soutenir les abus de pouvoir est un acte de loyauté envers la patrie », ont affirmé les représentants politiques.
Mamadi Doumbouya, qui laisse de moins en moins de doute sur sa volonté de rester au pouvoir après la période de transition, fait désormais face à une contestation croissante de ses aspirations présidentielles.