Depuis le 16 septembre 2024, une quinzaine de journalistes de la presse en ligne participent à un atelier de renforcement des capacités à Kpalimé. Cette formation de trois jours, organisée par la société ASMECOM (Africaine des Services Média et Communication), a été officiellement ouverte par Essolabina Bakaï, secrétaire général de la préfecture de Kloto.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un projet de promotion de la liberté d’expression des médias et de protection des défenseurs des droits de l’homme au Togo. Le projet, mis en œuvre par Panos Afrique de l’Ouest en collaboration avec l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) et le Réseau Interafricain des Femmes de Médias Genre et Développement (FAMEDEV), est financé par l’Union Européenne pour la période 2023-2024.
Carlos Tobias, responsable d’ASMECOM, a souligné que cet atelier fait partie d’un programme global visant à promouvoir la liberté d’expression et à protéger les journalistes et défenseurs des droits humains au Togo. Après une série de webinaires sur ces thématiques, ces trois jours à Kpalimé permettront de consolider les connaissances acquises et de procéder à des travaux de maintenance technique pour améliorer la sécurité des sites web des médias bénéficiaires. Les participants seront également impliqués dans la création d’un mini-guide qui sera partagé à l’issue de la formation.
« La sécurité numérique est devenue une priorité majeure pour les journalistes, non seulement pour protéger leurs propres informations, mais aussi celles de leurs sources. Dans un environnement numérique où circulent de nombreuses fausses informations et où les menaces sont omniprésentes, il est crucial de renforcer la sécurité de nos plateformes. La moindre faille peut avoir des conséquences désastreuses sur notre crédibilité et notre sécurité, » a expliqué Carlos Tobias.
Il a également précisé que cet atelier a pour but d’apporter aux journalistes des compétences en matière de protection des infrastructures numériques et de les sensibiliser aux règles juridiques régissant leur profession dans l’ère du numérique. Les participants bénéficieront ainsi d’outils pour se défendre face aux cybermenaces tout en veillant au respect des normes légales.
Ghislain Koffi Dodji Nyaku, directeur exécutif du Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT), a également pris la parole pour dresser un état des lieux du journalisme au Togo au cours des sept dernières années. Il a formulé des recommandations et proposé des stratégies pour renforcer le plaidoyer en faveur de la protection des journalistes et de la liberté d’expression.
Durant l’atelier, les experts ont passé en revue les sites web des médias présents, offrant des conseils et recommandations pour améliorer leur sécurité et leur efficacité face aux menaces de piratage et aux cyberattaques.
