La ville de Kpalimé accueille, depuis le 4 août 2025, la 7ᵉ édition du Camp des sciences pour les jeunes filles scolaires, une initiative phare de la Commission nationale togolaise pour l’Unesco.
Pendant six jours, 49 élèves filles, sélectionnées parmi les meilleures candidates aux examens du BEPC, du BAC1 et du BAC2 à travers le pays, participent à ce programme enrichissant placé sous le patronage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
L’objectif du camp est clair : favoriser l’implication des jeunes filles dans les domaines scientifiques, technologiques, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM), tout en leur offrant un environnement stimulant pour développer leur confiance et casser les stéréotypes qui freinent encore leur orientation vers ces filières.
Prenant la parole lors de la cérémonie d’ouverture, la Secrétaire générale de la Commission nationale togolaise pour l’Unesco, Dr Edwige Ayaba Akouété, a souligné l’importance de ce camp dans la promotion de l’égalité des chances.
Le but du Camp des jeunes
« Ce camp a pour but de vous aider à croire en vos5 capacités et à briser les barrières mentales qui cantonnent encore trop souvent les filles à l’écart des filières scientifiques. »
Au-delà des apprentissages scientifiques, les participantes seront également sensibilisées à des problématiques sociales majeures, notamment la lutte contre les violences basées sur le genre et la prévention des grossesses précoces, un phénomène préoccupant avec 2 069 cas recensés en milieu scolaire durant l’année 2023–2024.
Le programme du camp combine ateliers pratiques, modules éducatifs, travaux de groupe et visites touristiques. Les jeunes filles aborderont des thématiques actuelles telles que l’intelligence artificielle, l’entrepreneuriat, l’usage responsable du numérique, les débouchés scientifiques dans l’enseignement supérieur togolais, ainsi que les perspectives de carrière dans les domaines STEM.
Pour accompagner les participantes, huit étudiantes issues des universités publiques togolaises, de l’Institut africain d’informatique (IAI) et de l’École africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU), jouent un rôle de mentorat et d’encadrement.
De son côté, le directeur régional de l’éducation des Plateaux-Ouest, Mollah Kao Alpha, a exprimé son admiration pour l’engagement des jeunes participantes.
« Votre présence ici montre que l’excellence féminine dans les sciences est bien réelle. Continuez de briller et devenez des modèles pour les autres. »
Créé en 2011 et organisé tous les deux ans, le Camp des sciences pour jeunes filles s’inscrit dans une dynamique de transformation durable. Il ambitionne de réduire les inégalités de genre dans les filières scientifiques et de former une nouvelle génération de femmes leaders, actrices du changement dans les domaines de la recherche, de l’innovation et du développement durable.
