C’est officiellement lancé la deuxième phase du projet Impala (2025-2027), une initiative portée par les Ateliers Varan, Docmonde et dix organisations partenaires africaines à Lomé.
L’événement qui se déroulera du 26 au 29 août 2025, a été présenté ce mardi 26 août lors d’une conférence de presse rassemblant cinéastes, producteurs, partenaires internationaux et médias à Lomé.

Cette deuxième phase réunit les représentants de 12 associations africaines et françaises issues de 11 pays. Elle est coordonnée au Togo par l’Association Togolaise du Cinéma Numérique Ambulant (ATCNA), présidée par Joël Tchédre.
L’objectif principal est de renforcer la collaboration entre les partenaires et de préparer les premières activités prévues dès l’automne 2025.
Le programme repose sur plusieurs axes notamment la diffusion de films documentaires africains dans les lycées et universités des 10 pays participants, formations en réalisation, montage et production documentaire, ateliers d’écriture et de développement de projets.

Les pays concernés sont le Gabon, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine, le Cameroun, le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin.
Pour Joël M’Maka Tchédre, producteur, réalisateur et président de l’ATCNA, « le cinéma documentaire est un outil de mémoire comparable à un livre, une photo ou un dessin. Il permet de graver nos histoires pour les générations futures. Trop souvent, l’Afrique est racontée par d’autres. Impala offre aux jeunes cinéastes la possibilité de prendre la caméra et de porter leur propre regard sur leur société ».
Il a rappelé que cette deuxième phase prévoit notamment un atelier de réalisation et de montage à Pointe-Noire (Congo-Brazzaville) en septembre 2025, un atelier similaire à Lomé en février 2026, des résidences d’écriture documentaire au Sénégal, au Gabon et en RDC, et environ 400 projections documentaires dans 10 pays, soit 40 par pays.

Le lancement a été marqué par la présentation des partenaires et du calendrier des activités, la projection de courts-métrages produits lors des ateliers 2022 au Cameroun et en Côte d’Ivoire, la signature des conventions de partenariat, des masterclasses en ligne animées par Stéphan Riguet (Andana Films) et Claire Diao (Sudu Connexion) sur la distribution et la vente internationale.
Le projet est appuyé par l’Agence Française de Développement (AFD), l’Institut Français, la Ville de Paris, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), la compagnie aérienne ASKY, ainsi que le réseau des ambassades de France.

Parmi les associations engagées figurent : ARDC (Cameroun), CNA Centrafrique, 3C-Club des Cinéastes du Congo, AFCC (Association des Femmes Cinéastes Congolaises), Gabon Ciné Doc, Africadoc Côte d’Ivoire, CNA Sénégal, ATCNA (Togo), Lumières des Tropiques (Guinée), Ciné Doc Bénin, Docmonde et les Ateliers Varan.
Selon Joël Tchédre, l’arrivée du numérique offre une chance inédite aux jeunes cinéastes africains : « Aujourd’hui, les outils sont accessibles. Avec une caméra numérique et un ordinateur, nos jeunes ont la possibilité de raconter nos histoires sans attendre que d’autres le fassent à notre place. »

Le projet Impala ambitionne ainsi de former une cinquantaine de jeunes réalisateurs, monteurs et producteurs, dont une part importante viendra du Togo.