L’eau potable, un enjeu de développement et de stabilité sociale

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Le défi de l’accès universel à l’eau potable reste une priorité pour le gouvernement togolais. Pour améliorer le taux de couverture en milieu rural, le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique villageoise et du Développement rural a lancé, en décembre 2024, le Projet d’hydraulique villageoise dans la région des Plateaux.

Ce programme ambitieux prévoit la réalisation de 300 forages dans cette région.

Fruit de la coopération sino-togolaise, ce projet vise à installer des puits à motricité humaine (PMH) dans les 12 préfectures de la région : Ogou, Anié, Est-Mono, Moyen-Mono, Akébou, Wawa, Amou, Kloto, Agou, Danyi, Haho et Kpélé. Plus de 173 973 habitants, répartis dans 285 villages, bénéficieront de cette initiative. Les forages, d’une profondeur comprise entre 60 et 80 mètres selon les caractéristiques géologiques, fourniront un débit moyen de 8 m³/h, conformément aux standards de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’objectif principal est d’améliorer l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement, tout en renforçant la gestion durable des ressources hydriques et la performance des fournisseurs de ces services. Ce projet accompagne également la politique sociale du gouvernement visant à garantir un accès équitable à l’eau potable, notamment dans les zones rurales.

Au-delà de son impact sur la santé publique, l’accès à l’eau potable joue un rôle crucial dans le développement économique et la cohésion sociale. La disponibilité de cette ressource permet, entre autres, aux agriculteurs d’irriguer leurs champs, augmentant ainsi leur productivité. Par ailleurs, elle contribue à réduire les tensions communautaires, particulièrement dans les zones vulnérables.

Depuis 2014, le Togo a réalisé des avancées significatives en matière d’accès à l’eau potable. Selon le ministère de l’Eau, le taux de desserte nationale est passé de 47,7 % en 2014 à 69 % en 2023. En milieu rural, ce taux a bondi de 47,7 % à 74,4 % sur la même période. Dans les zones semi-urbaines, il est passé de 42,6 % à 55,9 %, tandis qu’en milieu urbain, il a atteint 69 %, contre 47,7 % en 2014.

Ces progrès témoignent des efforts soutenus des autorités pour garantir l’accès à cette ressource essentielle. Cependant, le gouvernement ne s’arrête pas là : il ambitionne de porter le taux d’accès à l’eau potable à 85 % d’ici 2025 et à 100 % à l’horizon 2030.

Plusieurs autres projets ont été initiés pour soutenir cette vision. Parmi eux, le Projet d’amélioration des conditions sanitaires en milieu scolaire et rural (PASSCO), financé à hauteur de 6,5 milliards de francs CFA, a permis la construction de 400 forages dans les régions du nord. En outre, un budget de 18 milliards de francs CFA a été alloué en 2024 pour renforcer l’approvisionnement en eau potable à travers tout le pays.

Avec ces initiatives, le Togo continue de poser les bases d’un accès durable et équitable à l’eau potable, contribuant ainsi à l’amélioration des conditions de vie de ses populations et à son développement global.

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