Démarré depuis le 11 octobre, cette deuxième édition du Lomé Peace and Security Forum (LPSF) a pris fin ce 13 octobre 2025 avec plusieurs retombées notable pour l’Afrique.
Cette rencontre internationale de haut niveau organisé sous le thème « L’Afrique face aux défis sécuritaires complexes : comment renforcer et rendre durables la paix et la stabilité dans un monde en mutation ? », a réuni des responsables gouvernementaux, des représentants d’organisations régionales et internationales, du secteur privé, de la société civile ainsi que de nombreux jeunes leaders africains.
Deux jours de réflexions intenses, de débats constructifs et de propositions concrètes, soldés par une Déclaration finale ambitieuse en faveur d’une Afrique plus résiliente, souveraine et pacifique.
Les participants ont dressé un constat clair : les menaces sécuritaires sur le continent se multiplient et s’entremêlent. Terrorisme, cyberattaques, conflits interétatiques, insécurité maritime, effets du changement climatique, radicalisation, instrumentalisation de la jeunesse… autant de défis qui exigent une coopération renforcée et une réponse africaine structurée.
Face à ces menaces, le Forum a insisté sur la nécessité d’une approche collective, intégrée et durable, plaçant la prévention, la gouvernance et la résilience communautaire au cœur des priorités.
L’un des messages forts de cette édition est l’appel à une autonomie stratégique du continent. Les États africains sont encouragés à mobiliser davantage de ressources internes pour financer leur sécurité, repenser les accords de défense dans le respect de leur souveraineté et investir dans une industrie africaine de l’armement et des technologies.
Le Forum a également exhorté l’Union africaine (UA) à jouer un rôle central dans la coordination des politiques de défense et dans la redéfinition des partenariats internationaux, afin de garantir que ceux-ci servent avant tout les intérêts fondamentaux du continent.
Grande nouveauté de cette deuxième édition : la place accordée à l’intelligence artificielle (IA) dans les discussions sur la paix et la sécurité.
Reconnu comme un levier stratégique de développement, l’IA comporte également des risques éthiques et sécuritaires si elle n’est pas maîtrisée.
Le Forum recommande l’élaboration d’un protocole continental sur l’usage éthique et sécuritaire de l’IA, la création d’un fonds africain dédié à son développement, ainsi que le renforcement des compétences numériques de la jeunesse.
La Déclaration de Lomé 2025 met un accent particulier sur la participation active des jeunes à la consolidation de la paix.
Elle préconise la création d’un Fonds pour la jeunesse africaine, leur intégration dans les comités locaux de paix et de sécurité, et la lutte contre la marginalisation économique, sociale et politique qui alimente l’instabilité.
Ce Forum a également salué l’initiative du Togo ayant conduit à l’adoption par l’Union africaine d’une décision historique reconnaissant l’esclavage, la colonisation et la déportation comme des crimes contre l’humanité et de génocide contre les peuples africains — une avancée majeure pour la justice et la mémoire collective.
Les travaux ont accordé une attention particulière à la région des Grands Lacs, toujours marquée par des conflits récurrents et des déplacements massifs. Le Forum appelle à intensifier le dialogue entre les États concernés, à promouvoir une gouvernance inclusive et à renforcer l’aide humanitaire, notamment en faveur des femmes et des enfants victimes des crises.
La Déclaration de Lomé 2025, articulée en 46 points, trace une feuille de route claire et ambitieuse pour une Afrique pacifique, résiliente, technologiquement souveraine et économiquement indépendante.
En clôturant les travaux, les participants ont salué le leadership du Président Faure Essozimna Gnassingbé et le rôle moteur du Togo dans la promotion d’une paix durable sur le continent.
Plus qu’un simple rendez-vous diplomatique, le Lomé Peace and Security Forum s’affirme désormais comme une plateforme stratégique de réflexion, d’engagement et d’action pour relever les défis sécuritaires du XXIᵉ siècle.
L’enjeu des prochaines éditions sera de transformer ces engagements en réalisations concrètes au service des peuples africains.
 a pris fin ce 13 octobre 2025 avec plusieurs retombées){kind=link}