Le jeudi 5 septembre 2024, une table ronde importante s’est tenue, une semaine après la Foire Adjafi, rassemblant des chefs de Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME) ainsi que des présidents d’associations professionnelles. Cette rencontre avait pour thème « Le rôle des organisations professionnelles dans les défis et opportunités de la ZLECAF pour les TPME ».
Le président du Groupement des TPME et PMI, Aboki K. Vignon, a souligné l’importance pour les entrepreneurs de disposer d’un accès optimal à l’information sur les marchés et les normes. « Nous venons de conclure une table ronde sur l’accompagnement des TPME face aux enjeux de la ZLECAF. Il est crucial que nos entreprises puissent s’informer correctement pour se préparer aux exigences du marché continental », a-t-il déclaré. Selon lui, la synergie entre les entreprises togolaises et l’accès à des informations actualisées sont primordiaux pour saisir les opportunités offertes par la ZLECAF.
M. Vignon a également insisté sur les difficultés rencontrées par les TPME en matière de financement. « Le soutien des banques reste insuffisant. Nous devons intensifier les plaidoyers pour faciliter l’accès au financement, indispensable à la production à grande échelle et à la compétitivité sur le marché de la ZLECAF. Des efforts communs permettront d’attirer davantage de fonds vers nos entreprises », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs appelé à une représentation accrue des TPME lors des grandes négociations économiques, afin de défendre leurs intérêts.
Abdel-Halim Touré Ali, président des PME au Togo et modérateur de la table ronde, a quant à lui mis en lumière les défis liés à la qualité des produits et à la concurrence internationale. « Les entrepreneurs togolais font face à de nombreux défis, notamment en termes de qualité et de gestion des informations. Pour être compétitifs à l’international, il faut que nous améliorions nos standards », a-t-il déclaré. Il a exhorté les chefs d’entreprise à s’efforcer d’offrir des produits de qualité supérieure tout en consolidant leurs relations avec leurs clients, tant sur le plan national qu’international.
Pour sa part, M. Minasseh Maxime, directeur général de la Foire Adjafi, a exprimé ses préoccupations quant à la gestion des fonds par les TPME. « Nous contractons des crédits pour financer nos projets, mais le manque de rentabilité rend difficile le remboursement dans les délais. Il est nécessaire de réfléchir ensemble à des mécanismes pour mieux préparer nos entreprises à une gestion efficace des ressources », a-t-il expliqué. Il a plaidé pour une meilleure structuration des entreprises afin d’optimiser leur performance.
La formation des entrepreneurs a également été un point clé des discussions. M. Vignon a souligné que l’un des axes du groupement est de renforcer la formation et l’information des TPME sur les normes internationales. De nombreux produits togolais échouent à l’exportation, faute de connaissance des exigences des marchés étrangers. Cette table ronde a mis en exergue l’importance de la formation continue pour assurer la compétitivité des entreprises.
En conclusion, cette rencontre a permis de dresser un tableau des nombreux défis auxquels les TPME doivent faire face dans le contexte de la ZLECAF, tout en proposant des pistes de solution concrètes. Synergie, formation, financement et représentation sont autant de leviers à actionner pour permettre aux entreprises togolaises de tirer pleinement parti des opportunités du marché continental.
La 12e édition de la Foire Adjafi, dédiée aux jeunes entrepreneurs, se poursuit jusqu’au 8 septembre sur le terrain de jeux du lycée d’Agoè.
