Les villages d’Akpaka et Alakoyo, nichés au cœur de la commune d’Ogou 2, ont été le théâtre d’un événement extraordinaire, mêlant solidarité, engagement communautaire et célébration significative des droits des femmes.
L’inauguration officielle des salles communautaires dans lesdits villages par SOS Villages d’Enfants, Programme d’Atakpamé, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Familles et Communautés Fortes pour la Protection de l’Enfant, » a marqué non seulement la naissance d’un lieu de rassemblement communautaire, mais a également illuminé la Journée Internationale des Droits de la Femme », édition 2024.
Présidée par le Secrétaire Général de la préfecture de l’Ogou, la cérémonie a rassemblé une assemblée diversifiée, comprenant le Manager du programme SOS Villages d’Enfants d’Atakpamé, l’équipe dévouée de l’institution, le représentant du maire de la commune d’Ogou 2, les directeurs des services déconcentrés, et les membres enthousiastes des communautés bénéficiaires, Akpaka et Alakoyo.
Le projet, axé sur le renforcement des familles et des communautés pour assurer la protection de l’enfant, a pris forme à travers la construction des salles communautaires. Ces espaces polyvalents sont destinés à servir de centres névralgiques pour des activités diverses telles que des réunions communautaires, des sessions de sensibilisation, des ateliers éducatifs et des initiatives de renforcement des compétences.
Dans son discours inaugural, le Secrétaire Général de la préfecture de l’Ogou, Kondo Kpapou, a salué l’initiative de SOS Villages d’Enfants au Togo, soulignant l’importance cruciale de tels projets dans la promotion du bien-être des familles et le respect des droits des enfants. Il a également mis en lumière le rôle vital des salles communautaires en tant que lieux de convergence pour le partage d’informations, le soutien mutuel et le renforcement des liens sociaux au sein des communautés.
Abordant l’esprit de commémoration de la JIF édition 2024, le secrétaire général de la préfecture de l’Ogou a rappelé que cette journée de 8 mars est certes dédiée aux femmes mais les hommes ne sont pas écartés ni oubliés. Leurs conseils, appuis et accompagnements sont des atouts pour le progrès des femmes. Très reconnaissant du rôle et de de l’importance des hommes aux côtés des femmes.
Le Manager du programme SOS Villages d’Atakpamé, M. Komlan A. TOEPPEN , a partagé la vision à long terme de l’organisation, mettant en avant l’importance de la participation communautaire pour assurer le succès continu du projet. Il a exprimé sa gratitude envers les habitants d’Akpaka et d’Alakoyo pour leur engagement et leur accueil chaleureux.
Les festivités ont été rehaussées par la participation active des femmes des deux communautés, jouant un rôle central dans la célébration de la Journée Internationale des Droits de la Femme. Des présentations artistiques, des discours inspirants et des moments de partage ont mis en lumière la force et la résilience des femmes, soulignant l’importance de leur contribution à la construction de communautés fortes et égalitaires.
Au-delà de l’inauguration des salles communautaires, le projet « Familles et Communautés Fortes pour la Protection de l’Enfant » (FaCoFPE) 2, lancé en janvier 2023, poursuit ses actions en dotant les communautés d’outils nécessaires à leur développement autonome. L’équipement des salles a été planifié, avec l’installation de tables, chaises et bancs, prévue lors d’une cérémonie en présence des autorités locales et des deux communautés concernées.
Le projet FaCoFPE 2 vise à créer un environnement familial sûr pour favoriser le développement optimal des enfants avec le soutien de leurs familles et communautés. Le Manager SOS Villages d’Enfants, Programme d’Atakpamé, M. Komlan A. TOEPPEN, souligne les actions entreprises, dont la construction de salles communautaires à Alakoyo, Akpaka, après celles de Afeye kpota, et Kamina dans la phase 1 dudit programme. Ces espaces sont dédiés à des réunions, formations, et activités socioéducatives. En collaboration avec les communautés, le projet prévoit également des initiatives de reboisement et la construction de reposoirs pour améliorer l’environnement global. M. Komlan A. TOEPPEN reste convaincu de l’impact significatif de ces actions.
Il a souligné qu’en dotant les communautés d’outils et d’espaces adaptés, leur institution encourage l’autonomie et la prise en charge de leur propre développement.
Les salles communautaires deviendront des centres d’activités dynamiques, renforçant les liens communautaires.
Le projet FaCoFPE 2 s’engage également dans des actions d’hygiène et d’assainissement pour promouvoir un environnement sain, contribuant ainsi à la santé à long terme. Parallèlement, le projet initie le « Parlement des Femmes » pour encourager le leadership féminin et instaurer des relations équitables entre les genres. Le Secrétaire Général de la préfecture et le Manager de SOS Villages d’Enfants Programme d’Atakpamé soulignent l’importance de cette initiative dans la lutte contre les inégalités, encourageant la participation active des femmes d’Alakoyo et Akpaka à travers des réunions régulières et des célébrations commémoratives.
Notons qu’au cours des activités, Mme Odile OTOUFO, coordinatrice de l’association XANALO, a au cours d’un exposé rappelé que cette Journée Internationale de la Femme, établie par l’ONU en 1977, demeure cruciale pour la lutte des droits des femmes. Cependant, en Afrique de l’Ouest, notamment au Togo, la célébration du 8 mars tend à dévier de ses objectifs initiaux. Plutôt que de se concentrer sur la dénonciation des injustices et violences, la journée devient davantage une festivité générale pour toutes les femmes, perdant ainsi sa véritable vision. Cette déviation soulève des préoccupations quant à l’atteinte des objectifs initiaux, soulignant la nécessité de réfléchir sur les droits et les conditions de vie des femmes pour recentrer le débat. Une telle perception dévalorise la lutte pour les droits des femmes selon les avis de certaines.
L’’inauguration des salles communautaires à Akpaka et Alakoyo n’est pas seulement un événement inaugural, mais une étape significative vers des communautés plus fortes et autonomes, capables de protéger et d’éduquer leurs enfants dans un environnement de soutien mutuel. Cet événement demeure une source d’inspiration, soulignant l’impact positif que des projets centrés sur la communauté peuvent avoir sur la vie individuelle et sur l’ensemble de la société. SOS Villages d’Enfants au Togo continue ainsi à changer positivement les conditions de vie des communautés, en mettant l’accent sur l’égalité des sexes et le renforcement des liens sociaux.
Jean-Marc Ashraf EDRON