Après l’élection présidentielle de ce 12 octobre, l’inquiétude grandit parmi les électeurs camerounais quant à la transparence du scrutin.
Près de huit millions de citoyens sont appelés aux urnes pour désigner leur prochain président, mais beaucoup doutent encore de la crédibilité du processus électoral.
« J’en ai assez, je veux du changement. Les choses ne fonctionnent plus, il faut que le régime change », confie à RFI Adéran, un étudiant qui s’apprête à voter pour la première fois.
Sur le même campus, Flavien se dit découragé après avoir échoué à obtenir sa carte d’électeur :
« Je ne crois pas que cette élection apportera un véritable changement pour les Camerounais. »
Un sentiment partagé par Bertin, enseignant, qui remet également en question l’efficacité du vote :
« Je ne pense pas que le changement viendra des urnes », affirme-t-il, avant de nuancer :
« Même une goutte d’eau dans l’océan reste une goutte d’eau. Je ne sais pas si ma voix comptera, mais je vais quand même voter. »
Pour Michèle, 38 ans, qui participera au scrutin pour la première fois, l’espoir demeure mêlé à la prudence :
« Je redoute encore des fraudes. Il faut que cette élection soit transparente et que ses résultats traduisent fidèlement la volonté du peuple camerounais. »
Face à ces doutes, Élections Cameroon (Elecam), l’organisme chargé du processus électoral, a réaffirmé son engagement à organiser un scrutin apaisé, transparent, impartial et inclusif.