L’Assemblée nationale togolaise a adopté, ce mardi, le budget de l’État pour l’exercice 2026 lors de la troisième séance plénière de la deuxième session ordinaire de l’année.
Les travaux ont été dirigés par le Prof. Komi Sélom Klassou, président de l’institution, en présence des députés et du ministre de l’Économie et des Finances, Georges Barcola.

Voté à la majorité, le budget 2026 s’équilibre en recettes et en dépenses à 2 751,5 milliards de FCFA, contre 2 394,2 milliards de FCFA en 2025, soit une progression de 14,8 %. Cette enveloppe financière s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer la transformation économique, l’innovation, la transition numérique, ainsi que la modernisation du secteur agricole et industriel.
Sur le total voté, 669 milliards de FCFA sont consacrés à l’inclusion financière et au capital humain, couvrant notamment l’éducation, la santé, l’accès à l’eau et à l’énergie, ainsi que la protection sociale.
407 milliards de FCFA sont destinés à la transformation économique, avec un accent particulier sur l’agriculture, l’industrie, le numérique et la promotion de l’emploi.
324 milliards de FCFA sont réservés au renforcement de l’État, au bénéfice des secteurs productifs et sociaux.
La loi de finances 2026 introduit plusieurs réformes, notamment l’exonération de TVA sur les produits issus de l’élevage et de la pêche ; la simplification des procédures d’enregistrement des marchés dédiés aux jeunes et aux femmes entrepreneurs ; l’octroi de crédits d’impôt aux entreprises recrutant des personnes en situation de handicap.
Pour le ministre Georges Barcola, ces mesures illustrent la volonté du gouvernement de bâtir « une économie résiliente et inclusive, orientée vers l’équité et l’amélioration du bien-être des citoyens ». Il a également assuré que les recommandations formulées par les députés seront examinées pour renforcer l’efficacité du budget.
Une vision de croissance portée par le Parlement
Le président de l’Assemblée nationale, Prof. Komi Sélom Klassou, a salué un budget qui reflète « l’augmentation des recettes et l’ambition de répondre aux besoins grandissants de la population tout en soutenant les investissements stratégiques ». Selon lui, le secteur privé, principal moteur de la croissance, voit également ses attentes prises en compte.
« En adoptant ce budget, nous réaffirmons notre engagement collectif à poursuivre les efforts en faveur du développement et du progrès social », a-t-il déclaré.

Étapes législatives à venir
Après cette première adoption, le budget 2026 sera transmis au Sénat pour une seconde lecture, avant de revenir à l’Assemblée nationale pour approbation définitive, conformément à la Constitution du 6 mai 2024, qui consacre désormais le régime parlementaire.
Il est à noter que le projet initial déposé par le gouvernement était fixé à 2 740,5 milliards de FCFA.



