Le Consortium pour la recherche en économie générationnelle et le Population Reference Bureau (PRB), en collaboration avec le ministère de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, ont récemment organisé une session de formation destinée à une vingtaine de professionnels des médias sur le thème du « Travail Domestique Non Rémunéré » (TDNR), afin d’améliorer la diffusion de cette information au sein de la population.
Le TDNR, un sujet peu connu du public, englobe toutes les activités domestiques effectuées sans compensation monétaire, non comptabilisées dans la comptabilité nationale, et pouvant être réalisées par des tiers. Ces tâches incluent la lessive, le nettoyage, la cuisine, les courses, ainsi que la garde et le soin des enfants, des personnes âgées, des malades et des invalides, que ce soit au sein de la famille ou de la communauté.
Les initiateurs du projet cherchent à sensibiliser les professionnels des médias à cette thématique, permettant ainsi une meilleure compréhension du TDNR par la population, soulignant l’importante contribution des femmes à la création du bien-être collectif.
En 2019, le rapport sur les avancées décisives en matière d’égalité des sexes de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) reconnaît que la principale source d’inégalité entre les hommes et les femmes dans le monde réside dans la charge de TDNR supportée majoritairement par les femmes, en particulier les activités liées aux soins aux personnes.
Aïssata Fall, directrice Afrique de PRB, souligne l’importance de discuter du TDNR dans un contexte togolais plus large, afin de comprendre les implications en termes de changement de politique, de mécanismes budgétaires et de planification dans le cadre de la gouvernance actuelle.
Au cours de la session, les résultats du Togo sur le TDNR ont été présentés, ainsi que le programme en cours sur le dividende démographique au niveau régional.
Koffi Gani, directeur de cabinet du ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, explique que le gouvernement togolais a pris conscience de la sous-évaluation du travail domestique non rémunéré et a mis en place un programme visant à valoriser et capitaliser les efforts des femmes. Des mesures organiques, juridictionnelles et normatives ont été prises, notamment l’amélioration du code des personnes et de la famille, du code pénal et d’autres textes pour reconnaître et valoriser ce travail.
Il est important de noter que le travail domestique non rémunéré diffère du travail des domestiques, qui est rétribué contrairement à une idée préconçue.