Réunis à Lomé lors de la troisième séance plénière de la deuxième session ordinaire de l’année, les sénateurs togolais ont adopté, mardi, le projet de loi de finances pour l’exercice 2026.
La séance était présidée par le président du Sénat, Barry Moussa Barqué, en présence notamment du ministre de l’Économie et des Finances, Georges Essowè Barcola, et du ministre chargé des Relations avec le Parlement, Gilbert Bawara.
Le texte budgétaire a été voté à l’unanimité par les 46 sénateurs présents. Il s’établit à 2 751,542 milliards de FCFA en ressources comme en dépenses, enregistrant une hausse de 14,8 % par rapport au budget de 2025. Il s’agit d’un moment inédit, le Sénat, récemment mis en place, participant pour la première fois à l’examen et au vote du budget de l’État.
Cette adoption est présentée comme une avancée majeure dans le processus institutionnel du pays, illustrant la consolidation de la démocratie et des principes de bonne gouvernance. Dans un contexte économique international incertain et face à des attentes sociales croissantes, les autorités ont choisi de placer le social au cœur des priorités budgétaires pour 2026.
Le budget met l’accent sur l’amélioration des conditions de vie des populations, avec des allocations importantes en faveur de l’éducation, de la santé, de la protection sociale, de l’énergie, de l’eau et de l’accès aux services essentiels. Les programmes de transferts monétaires ainsi que les initiatives en direction des femmes, des jeunes et des personnes vulnérables y occupent également une place significative, dans l’objectif de réduire les inégalités et de renforcer la cohésion sociale.
Plusieurs mesures nouvelles sont intégrées, parmi lesquelles l’exonération de la TVA sur certains produits locaux issus de l’élevage et de la pêche, la simplification de l’enregistrement des marchés destinés aux femmes et aux jeunes entrepreneurs, ainsi qu’un crédit d’impôt pour encourager l’embauche des personnes en situation de handicap.
Sur le plan macroéconomique, le budget 2026 repose sur des prévisions de croissance estimées à 6,5 %, supérieures à celles de 2025. Il privilégie le financement des dépenses par des ressources internes, afin de préserver l’équilibre des finances publiques tout en soutenant les investissements stratégiques.
S’exprimant à l’issue du vote, le président du Sénat a salué une étape déterminante pour la Ve République, soulignant la volonté des autorités de placer l’être humain au centre de l’action publique malgré un environnement international difficile.
Le ministre de l’Économie et des Finances, pour sa part, a estimé que ce budget dote le gouvernement des moyens nécessaires pour mettre en œuvre efficacement sa politique de développement et bâtir une économie plus résiliente et inclusive.
Conformément à la procédure de la navette parlementaire, le projet de loi de finances sera transmis à l’Assemblée nationale pour son adoption définitive.
