La crise politique au Togo s’intensifie. Moins de 48 heures après l’arrestation spectaculaire de l’ancienne ministre des Armées, Marguerite Gnakadé, c’est au tour du rappeur engagé Aamron, de son vrai nom Essowè Narcisse Tchala, d’être interpellé ce vendredi 18 septembre 2025 matin à Lomé par des agents de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
D’après les premières informations, l’artiste a été arrêté à son domicile aux premières heures de la journée. Les circonstances exactes de cette opération restent encore floues, mais plusieurs sources affirment qu’il a été directement conduit dans les locaux de la DCPJ, où Mme Gnakadé est toujours maintenue en détention.
Connu pour ses textes critiques à l’égard du régime de Faure Gnassingbé, Aamron n’en est pas à sa première confrontation avec les autorités. En mai 2025, il avait déjà été arrêté puis interné de force à l’hôpital psychiatrique de Zébé, avant d’être libéré le 21 juin grâce à une forte mobilisation citoyenne et à la pression internationale.
Cette nouvelle arrestation intervient dans un contexte de tension politique grandissante, alimentant les craintes d’une répression accrue des voix dissidentes. Sur les réseaux sociaux, militants et admirateurs dénoncent une nouvelle « dérive autoritaire ».
Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités togolaises. Mais ces deux arrestations coup sur coup contribuent à assombrir davantage le climat politique au Togo.
source: letemoin