Pour permettre aux exportateurs togolais de soja biologique de s’adapter aux récentes normes réglementaires imposées par l’Union européenne (UE), l’Association nationale des commerçants et exportateurs de soja (ANCES-Togo), en collaboration avec l’Association nationale pour l’agriculture biologique (ANABIO), a lancé ce lundi 11 août à Lomé une session de formation destinée aux acteurs de la filière.

L’UE, principal marché d’exportation des produits biologiques togolais, a renforcé depuis 2022 ses exigences en matière de certification. Désormais, tout pays fournisseur doit se conformer à de nouvelles procédures avant toute expédition. Ces changements concernent particulièrement la certification des groupes de producteurs, très présents dans les filières soja et ananas au Togo.
« Nous avons choisi l’Union européenne car c’est un marché porteur qui valorise notre agriculture. Mais celui qui détient le marché fixe ses règles, et nous devons les respecter pour y rester », explique Kokou Tewou, président de l’ANCES-Togo.
Pour accompagner cette transition, un partenaire stratégique a été invité : le CCPB Maroc, organisme de contrôle et de certification accrédité selon les standards européens. Son directeur général, Badr El Fartass, a présenté aux participants les principaux changements réglementaires et les mesures à prendre pour rester en conformité.
« Notre mission est d’informer aussi bien les opérateurs déjà certifiés que les nouveaux sur les évolutions qui les concernent directement », précise M. El Fartass.

Les organisateurs prévoient de répéter ces sessions afin que tous les acteurs, y compris les nouveaux entrants, soient prêts au moment des collectes et des ventes. « Une réforme n’est jamais simple, mais si nous voulons conserver notre place sur ce marché, nous devons nous mettre à jour », insiste Kokou Tewou.
Le Togo, leader en Afrique de l’Ouest et deuxième sur le continent dans l’exportation de produits bio, entend ainsi consolider sa position en anticipant sur les nouvelles exigences internationales.