Le Togo entame l’année 2025 avec un budget de 13,3 milliards FCFA destiné à l’entretien des infrastructures routières, marquant une réduction significative par rapport aux 16,5 milliards FCFA alloués en 2024.
Cette baisse de près de 20 % contraste avec les besoins réels, estimés à 41 milliards FCFA pour garantir un entretien adéquat du réseau routier national.
Lors d’un atelier de programmation organisé à Lomé les 31 décembre 2024 et 1er janvier 2025, le ministère des Travaux publics, dirigé par Sani Yaya, a élaboré une feuille de route pour rationaliser l’utilisation des ressources limitées.
La route nationale N°1, axe stratégique du pays, figure en tête des priorités, suivie par les axes transversaux et les zones critiques nécessitant une intervention urgente.
« Il est impératif de concentrer nos efforts sur les infrastructures essentielles afin d’assurer une mobilité sécurisée et continue à nos citoyens », a déclaré le ministre Sani Yaya, relayé par Togo Presse.
Pour mieux répondre aux attentes des usagers, le ministère prévoit de nouvelles initiatives, notamment la mise en place d’une enquête de satisfaction auprès des populations. Cette approche vise à évaluer l’impact des travaux et à ajuster les priorités en fonction des besoins réels. « Une enquête sur certains tronçons permettrait d’améliorer continuellement nos interventions », a affirmé le ministre.
La baisse du budget alloué aux infrastructures routières met en lumière les tensions croissantes sur les finances publiques et souligne la nécessité de diversifier les sources de financement. Sans mécanismes alternatifs, le risque de dégradation accélérée du réseau routier reste élevé.
En 2025, le Togo devra faire preuve d’innovation et de rigueur pour répondre aux attentes des usagers tout en maximisant l’utilisation des ressources disponibles. Cette année sera cruciale pour la modernisation des routes, un levier clé du développement socio-économique du pays.