Au nom de la jeunesse du continent, Hassan Ghazaly, membre du Comité de liaison du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et fondateur du Réseau de solidarité globale, a officiellement remis les conclusions de la cinquième Conférence africaine de la jeunesse au maire de Johannesburg, M. Dada Morero, ainsi qu’à l’ambassadrice Marie Antoinette, présidente du MAEP.
La cérémonie de clôture s’est déroulée au Parlement africain, où s’est tenue la conférence placée sous le thème : « La jeunesse au pouvoir : de la promesse à la prospérité ».
L’événement a rassemblé de nombreuses figures majeures du continent et de la scène internationale. Parmi elles figuraient le président du Parlement panafricain et président d’honneur du forum, Chief Fortune Charumbira ; Leila Dahi, présidente du Caucus des jeunes du PAP ; Ahmed Bening Wiisichong, secrétaire général de l’Union panafricaine de la jeunesse ; Sunshine Minenhle Myeni, directrice de l’Agence sud-africaine pour le développement de la jeunesse ; la Dr Bernice Hlagala, haute responsable au sein de la Présidence ; le ministre Inkosi Mzamo Buthelezi ; l’ancien vice-président des Seychelles, Vincent Angelin Meriton ; ainsi que Nkosazana Dlamini-Zuma, ex-présidente de la Commission de l’Union africaine. Des représentants de l’OIF et du groupe Y20 ont également pris part aux échanges.
Durant deux jours de travaux intenses, les participants ont suivi un programme structuré autour de panels de haut niveau, de témoignages inspirants, de présentations d’innovations menées par les jeunes, mais aussi de dialogues directs avec les décideurs et responsables de l’Union africaine. Une exposition dédiée aux initiatives portées par la jeunesse africaine est également venue enrichir les échanges.
L’essentiel des réflexions s’est cristallisé dans les groupes de travail, organisés autour de cinq thématiques clés :
paix et sécurité, avec un focus sur le rôle des jeunes dans la consolidation de la paix et les mécanismes d’alerte précoce ;
gouvernance et participation des jeunes, en particulier la génération Z et l’innovation dans la gouvernance numérique ;
développement économique et emploi, abordant entrepreneuriat, inclusion économique et création d’emplois ;
suivi du développement de la jeunesse par l’Union africaine, incluant l’évaluation de la Charte africaine de la jeunesse et sa cohérence avec l’Agenda 2063 ;
justice réparatrice et autonomisation, mettant en lumière les attentes des jeunes face à l’héritage colonial et les stratégies en faveur de la justice économique.
Dans son allocution finale, Hassan Ghazaly a réaffirmé la volonté de la jeunesse africaine de passer des promesses à une prospérité réelle, fondée sur la transparence et la redevabilité. Il a insisté sur la nécessité de revisiter la Charte africaine de la jeunesse, adoptée il y a vingt ans, afin de l’adapter aux enjeux actuels.
Il a également rappelé que la participation des jeunes à la gouvernance est indissociable de la stabilité du continent. À ce titre, il a exhorté les dirigeants de l’Union africaine à agir rapidement pour protéger les populations civiles et restaurer la sécurité au Soudan, dans l’est de la RDC, au Sahel et dans d’autres zones en crise. Il a plaidé pour des réformes électorales permettant d’abaisser les coûts de candidature et de favoriser la participation des jeunes et des candidats indépendants.
Sur le plan socio-économique, il a alerté sur la montée du chômage des jeunes et l’écart croissant entre systèmes éducatifs et besoins du marché du travail, facteurs aggravant les problèmes de santé mentale et de dépendance. Il a appelé les gouvernements à soutenir l’entrepreneuriat, à renforcer les agences nationales de la jeunesse, à promouvoir une industrialisation fondée sur la science et la technologie, tout en valorisant des mécanismes comme la ZLECAf et le PAPSS. Il a également plaidé pour des budgets sensibles au genre afin de garantir une inclusion totale des femmes.
En conclusion, Ghazaly a souligné que la prospérité se construit par l’engagement collectif, l’innovation et un leadership responsable. Selon lui, les jeunes réunis lors de ce cinquième Forum de l’APRM repartent avec une vision claire : œuvrer ensemble pour une Afrique plus unie, plus résiliente et tournée vers l’avenir.

