L’Université de Lomé accueille la cinquième édition du colloque international du Laboratoire de Recherche en Langues, Littérature, Culture et Civilisation Anglophones (LaReLLiCCA) du 16 au 17 septembre 2025.
Placée sous le thème « Discours sur l’Afrique : rétrospections, formes émergentes et enjeux contemporains postcoloniaux de développement durable », cette rencontre scientifique rassemble chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants et intellectuels venus du Togo, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Mali. Les travaux se déroulent dans la salle de conférence du CERViDA.
En droite ligne avec la mission fondamentale de l’Université de Lomé — produire et diffuser le savoir au service de la paix sociale et du progrès durable —, ce colloque vise à questionner les représentations de l’Afrique dans les discours littéraires, linguistiques, historiques et culturels. Il s’agit d’interroger les dynamiques identitaires, les formes d’expression émergentes et les perspectives de repositionnement du continent dans un monde en constante mutation.
M. Damlègue Lare, président du comité d’organisation et maître de conférences, a souhaité la bienvenue aux participants et rappelé l’objectif du colloque : créer un cadre de réflexion critique sur les discours africains.
Le professeur Ataféï Pewissi, directeur du LaReLLiCCA, a insisté sur le rôle central des sciences humaines et de la littérature dans l’éducation à la paix, l’engagement citoyen et la construction d’un avenir durable.
Le professeur Essohanam Boko, directeur de la Recherche et de l’Innovation, représentant le président de l’Université de Lomé, a souligné l’importance pour les chercheurs africains de déconstruire et réorienter les récits produits sur l’Afrique, afin de les inscrire dans une dynamique endogène de développement durable.
La leçon inaugurale, intitulée « Le discours panafricain comme levier de développement durable : entre utopie et nécessité », a été prononcée par le professeur Mawusse Kpakpo Akue Adotevi, sous la modération du Dr Ayélé Fafali d’Almeida. Le conférencier a plaidé pour une réappropriation des récits africains par les Africains eux-mêmes, citant l’exemple de la Chine comme modèle d’ancrage culturel au service du développement.
Les sessions scientifiques, entamées dès l’après-midi, explorent une grande diversité de thématiques : l’oralité comme forme d’écriture, les écritures féminines et les discours du genre, les langues africaines comme vecteurs d’identité et de développement, les mémoires culturelles et les enjeux postcoloniaux, les usages discursifs des réseaux sociaux.
Ces communications offrent un espace d’échanges théoriques et méthodologiques qui mettent en valeur la richesse des productions littéraires et intellectuelles africaines contemporaines.
Les travaux se poursuivent le 17 septembre avec panels, ateliers et conférences, en collaboration avec plusieurs institutions partenaires, dont les Universités de Kara, d’Abomey-Calavi, de Bamako et Alassane Ouattara. Les participants saluent déjà la pertinence des débats et l’ouverture du LaReLLiCCA aux partenariats régionaux et internationaux.
Par cette initiative, l’Université de Lomé confirme son rôle de carrefour intellectuel en Afrique de l’Ouest. À travers le LaReLLiCCA, elle s’impose comme un acteur majeur dans la valorisation des savoirs endogènes, la promotion du dialogue interculturel et la construction d’une pensée africaine tournée vers l’avenir.
