L’Agence nationale d’identification (ANID) intensifie ses actions de communication pour mieux faire connaître son programme d’identification biométrique, désormais entré dans sa phase active.

Après les acteurs religieux, c’est le tour des politiques, notamment les responsables des partis politiques. Ce vaste projet se concrétise progressivement par la distribution des cartes d’identité électroniques (e-ID) à l’échelle nationale.
Le mercredi 21 mai, l’ANID a organisé à Lomé une session d’échanges à l’intention des responsables de partis politiques et des professionnels des médias. L’objectif de cette rencontre : favoriser une meilleure compréhension du projet, encourager l’adhésion collective et amplifier la sensibilisation au sein de la population.

Le Directeur général de l’ANID, le Commandant Silété Roselin Dévo, a dirigé la session. Il a mis en avant les avantages liés au Numéro d’Identification Unique (NIU), généré avec la carte e-ID. Ce numéro personnel constitue un sésame indispensable pour accéder à de nombreux services publics essentiels : santé, éducation, assurance maladie, microcrédit ou encore emploi formel.
« Beaucoup ignorent encore l’impact concret du manque de pièce d’identité. Une commerçante sans document officiel ne peut obtenir un crédit. Un jeune en formation sans existence légale ne peut ni décrocher un diplôme ni intégrer un emploi formel. La carte e-ID vise à lever ces barrières », a-t-il expliqué.
Gratuite et accessible dès l’âge de 5 ans, la carte e-ID peut être obtenue même en l’absence d’une pièce d’identité, grâce à un système de témoins agréés. Après l’inscription en ligne ou dans un centre d’enregistrement, le NIU et un QR code sont générés dans un délai de 24 à 48 heures.

Après un démarrage dans la région des Savanes, l’enrôlement est désormais en cours dans la préfecture du Golfe et sera progressivement élargi à l’ensemble du territoire national. L’ANID appelle la population à se mobiliser pour bénéficier de cette pièce d’identité innovante.
« Le NIU deviendra la référence unique pour toute action sociale ou administrative, notamment les transferts monétaires, les subventions ou encore l’Assurance Maladie Universelle (AMU) », a précisé le Commandant Dévo.
Ce programme d’identification s’inscrit pleinement dans la stratégie du gouvernement togolais visant à promouvoir l’inclusion sociale et économique. Il garantit à chaque citoyen une reconnaissance administrative, condition essentielle à l’égalité des chances et à la participation à la vie nationale.