La confiance des citoyens africains envers leurs gouvernements reste précaire, freinée par des services publics insuffisants, selon le rapport 2025 de la Banque mondiale sur l’Évaluation des politiques et des institutions en Afrique (CPIA), publié le 10 juillet à Monrovia.
Le document appelle les États d’Afrique subsaharienne à améliorer la qualité des services essentiels pour stimuler une croissance durable et inclusive.
La note moyenne de la région est restée stable à 3,1 sur 6 en 2024, traduisant des progrès inégaux entre les pays. Certains enregistrent des avancées, tandis que d’autres continuent de souffrir de faiblesses persistantes dans la gouvernance et la fourniture de services publics. « Renforcer la confiance et le sentiment d’un but commun nécessite que les citoyens croient en la capacité de leur gouvernement à transformer les ressources publiques en services essentiels », souligne Andrew Dabalen, économiste en chef pour l’Afrique à la Banque mondiale.
Les citoyens expriment de plus en plus leur mécontentement face à des infrastructures insuffisantes, un accès limité aux soins de santé et à l’éducation, ainsi qu’à une insécurité qui perdure. Le rapport mentionne une augmentation préoccupante des conflits et des dysfonctionnements administratifs qui freinent le développement économique local.
Malgré ce tableau mitigé, des avancées sont observées dans certains pays qui renforcent leur discipline budgétaire, investissent dans la transformation numérique et lancent des réformes sociales, notamment pour soutenir les adolescentes. Toutefois, « la croissance économique seule ne suffit pas », prévient Nicholas Woolley, auteur principal du rapport, insistant sur la nécessité d’une gouvernance transparente et de services publics de qualité pour répondre aux attentes des populations et construire un avenir résilient pour le continent.