Le gouvernement togolais a lancé, mardi 12 novembre 2025 à Badja, dans la préfecture de l’Avé, une vaste campagne nationale visant à doter 5 000 enfants de leurs premiers actes de naissance.
Conduite en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), cette opération s’inscrit dans la dynamique nationale de renforcement de l’inclusion sociale et administrative.
Jusqu’au 27 novembre, les équipes déployées sur le terrain mèneront une intervention en deux étapes à savoir l’établissement de jugements supplétifs pour les enfants dépourvus d’acte de naissance ; la transcription de ces jugements dans les registres d’état civil, permettant la délivrance directe des documents officiels.
Les parents recevront ainsi les actes de naissance de leurs enfants sans démarche supplémentaire, une simplification qui vise à lever les obstacles souvent rencontrés dans les procédures classiques.
Selon les données officielles, entre 22 % et 30 % des naissances au Togo échappent encore à la déclaration dans les 45 jours réglementaires, accentuant les vulnérabilités en matière d’accès à l’éducation, à la santé et à divers services sociaux.
« Les jugements supplétifs restent souvent lettre morte. Avec cette campagne, nous garantissons des documents complets, valides et immédiatement exploitables », explique Patchassi Kadanga, directeur de l’administration territoriale et des frontières.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité des réformes engagées pour moderniser l’état civil et renforcer la protection de l’enfance, conformément à la Feuille de route gouvernementale 2020-2025. Elle bénéficie du soutien de l’OIF, qui accompagne les efforts du Togo pour améliorer la gouvernance et promouvoir les droits fondamentaux.
En offrant une identité légale à 5 000 enfants supplémentaires, le pays franchit une nouvelle étape vers un état civil plus inclusif, garant de cohésion sociale et d’égalité d’accès aux services publics.
