Hymne festif et symbole de l’ambiance survoltée de la CAN 2023, Coup du Marteau est aujourd’hui au cœur d’une affaire judiciaire retentissante.
Le titre, devenu un véritable phénomène continental, fait l’objet d’un différend majeur opposant la Team Paiya à l’arrangeur Tamsir, autour de la répartition des revenus issus de son exploitation.
Au centre du contentieux : un profond désaccord sur la gestion des droits et le partage des recettes générées par l’œuvre. Selon plusieurs sources concordantes, les enjeux financiers se chiffreraient à plusieurs centaines de milliers d’euros. Une situation qui a conduit la Team Paiya à saisir la justice ivoirienne après l’échec de nombreuses tentatives de règlement à l’amiable.
La formation estime en effet avoir été lésée, affirmant que Tamsir aurait déclaré l’œuvre en son seul nom et perçu l’intégralité des revenus sans reverser de rémunération ni de redevances aux artistes ayant pourtant contribué à la création du morceau.
Alors que la CAN 2025 bat son plein au Maroc, période stratégique durant laquelle Coup du Marteau aurait pu connaître un regain de popularité et de rentabilité, la Team Paiya vient d’enregistrer une première victoire judiciaire. Par une ordonnance de référé rendue le 24 décembre 2025, le Tribunal de première instance d’Abidjan a ordonné la suspension immédiate de l’œuvre.
Dans sa décision, la juridiction a constaté que Tamsir était l’unique bénéficiaire des revenus issus de l’exploitation du titre, une situation jugée injuste et préjudiciable aux droits patrimoniaux de la Team Paiya, dont la participation artistique à l’œuvre est établie. Le juge des référés a ainsi ordonné l’interdiction de diffusion de Coup du Marteau sur l’ensemble des supports et plateformes audio et vidéo, sur tout le territoire ivoirien, dans l’attente d’une décision sur le fond du dossier.
Cette affaire relance avec force le débat sur la gestion des droits d’auteur et la transparence dans l’industrie musicale africaine, où les succès commerciaux s’accompagnent parfois de conflits juridiques complexes.
Nous suivrons de près l’évolution de ce dossier et ne manquerons pas de vous tenir informés des prochains développements.






