Le conflit entre la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton du Togo (FNGPC) et le groupe, singapourien OLAM a trouvé un dénouement grâce à la médiation personnelle du président de la République Faure Gnassingbé.
En effet, les producteurs du coton face au mauvais rendement de la production annuelle de l’or blanc, ont décidé à travers un mot d’ordre de cessation des activités, du départ imminent du groupe OLAM qui détient 51% du capital de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT).
Ainsi, après avoir saisi le gouvernement et le président de la république, un terrain d’entente a été trouvé entre les deux parties sous la direction du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural, Antoine Gbegbeni.
Sur 13 doléances présentées par les producteurs seulement 3 ont été satisfaites mais, les producteurs gardent espoir que des solutions seront vite trouvées aux autres doléances pour booster la production du coton au Togo. Ils précisent qu’un comité sera mise en place pour ma suite des discussions.
« Le prix d’achat du coton graine est ramené à 300 F CFA pour le 1er choix au lieu de 274 FCFA et à 280 F CFA pour le 2nd choix, une mesure visant à garantir une meilleure rémunération pour les agriculteurs. La cession des engrais NPKSB et Urée à des prix subventionnés (14 000 F CFA le sac de 50 kilogrammes) au lieu de 25 000 FCFA semble être une réponse directe aux doléances exprimées par les producteurs, concernant les coûts des intrants. Une autre avancée notable est la création d’un comité tripartite, incluant des représentants de la FNGPC, de la NSCT et de l’État. Ce comité aura pour mission d’examiner toutes les questions stratégiques pour la filière. Face à ces premières décisions, nous invitons les paysans à reprendre rapidement le semi pour rattraper le temps perdu tout en espérant des résultats meilleurs à la suite de nos futures discussions. Les producteurs de coton du Togo expriment leurs reconnaissances aux différents acteurs qui se sont impliqués dans le processus qui a permis ce dénouement heureux et qui, on l’espère, augure ainsi des lendemains meilleurs à notre filière. En premier lieu, ils adressent leurs sincères remerciements au Président de la République, Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, toujours déterminé dans sa politique de développement inclusif et engagé pour la cause de la filière cotonnière et surtout des producteurs de coton du Togo », a précisé M. Koussouwè Kouroufei, le président de la fédération nationale des groupements de producteurs de coton (FNGPC) dans une déclaration ce 15 juin face aux professionnels des médias.
Il martèle par ailleurs que « Nous renonçons à notre mot d’ordre du départ d’OLAM au Togo après les conseils prodigués par les autorités mais nous avons à l’œil la gestion de la filière encore pour les deux années à venir tout en comptant sur la bonne volonté des responsables du groupe OLAM et la NSCT ».
Par conséquent, les producteurs invitent OLAM et NSCT à les accompagner financièrement, mais aussi à emblaver de grandes superficies tout en évitant des pertes déjà estimées à environ 2 000 tonnes l’année dernière.
Pour cela, les producteurs de coton restent dans la dynamique d’une collaboration efficace avec la NSCT pour un partenariat gagnant- gagnant à la campagne 2023-2024 avec pour objectif prévisionnel d’atteindre 85 000 tonnes sur une superficie de 100 000 hectares.
Il faut relever que ces dernières années, la production cotonnière a chuté de 110.000 tonnes pour la campagne 2019-2020, la production est passée à 68.000 tonnes en 2020-2021, 56.000 tonnes en 2021-2022 et 67.700 tonnes en 2023-2024.
Mais pour cette campagne 2024-2025, les cotonculteurs prévoient emblaver 100 000 hectares pour un rendement de 850 kilo à l’hectare pour faire sortir la quantité de 85 000 tonnes.