Les conducteurs de Taxi M’Auto réclament de meilleures conditions de travail

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Regroupés en association dénommée “ELITE COMMANDO”, les conducteurs de Taxi M’Auto ne peuvent plus supporter le calvaire amère qu’ils traversent. Ils ont tenu une assemblée générale ce samedi 29 juin 2024 à Lomé pour se pencher sur les problèmes qu’ils rencontrent vis-à-vis de la société SPIRO ou M’Auto.

C’était une occasion qui leur ont permis de faire le tour d’horizon de leurs différents problèmes, entre autres l’achat des batteries, des pièces, du contrôleur et du tableau de comptage, qui ne permettent pas de meilleures conditions de travail.

« Nous nous portons très mal avec notre société, notre problème s’aggrave au jour le jour. Selon ce qu’ils nous ont dit avant de prendre nos motos, ils nous ont garanti des pièces de rechange alors que maintenant ce n’est plus le cas, ce qui fait qu’aujourd’hui, nos frères ont des motos garées partout dans la ville, chez eux, et ils n’arrivent pas à nous réparer les motos. Aujourd’hui, ils nous forcent à payer les pièces », a expliqué le porte-parole de l’association des conducteurs de taxi M’Auto, Tossou Patrick.

Kokou Anthony, conducteur de Taxi M’Auto, explique qu’au début tout a bien commencé avec la réparation des moteurs par la société jusqu’à ce que cette réparation ne cesse ces deux derniers mois, sous prétexte qu’ils (la société) ont changé de système.

« Avant, c’était un contrat entre nous. Au moment où on est allé prendre la moto ou faire les échanges, ils nous ont fait savoir que si la moto se cassait, c’est eux-mêmes qui allaient la réparer jusqu’à ce qu’on fasse les 150 000 kilomètres, et après cette distance parcourue, la moto était à nous et on ne paierait plus les 3200 francs/jour à la société. C’était ça le contrat. Mais à un moment donné, ils ont dit que non, qu’une fois que ta moto se casse, c’est à toi-même de payer les pièces pour la réparer. Tout cela nous embête et nous stresse chaque jour. Il faut trouver une solution dans un bref délai, parce que ça commence à exciter les gens de telle manière qu’on n’arrive pas à les contrôler », s’est plaint Kokou Anthony.

Au cours de cette assemblée générale, plusieurs décisions ont été prises notamment: se rendre le mardi 2 juillet prochain à la direction générale de M’Auto, sise à PIA (Parc Industriel d’Adétikopé), pour porter leurs doléances aux employeurs afin qu’ils puissent revenir au contenu du contrat de départ, revenir sur l’ancien contrat.

Kokou Anthony, conducteur de Taxi M’Auto, membre de l’association “ELITE COMMANDO” a aussi expliqué que l’association «Demande à la société de faire tout le nécessaire pour revenir sur l’ancien contrat, c’est-à-dire : tu travailles, tu paies ; tu ne travailles pas, tu ne paies pas. Il y a des problèmes de moteurs, eux, ils réparent les moteurs, c’est ça que nous on veut ».

Aujourd’hui ils sont près de 3.000 motos électriques, propriété de l’opérateur Spiro, qui circulent au Togo avec près de 125 stations de charge installées dans le pays.

Fondée en 2019 en Inde sous le nom de M-Auto, l’entreprise s’est d’abord spécialisée dans la conversion de tricycles à moteur à combustion en véhicules électriques. Elle a été acquise par des entrepreneurs africains de la mobilité à la recherche de compétences appropriées, et a commencé ses opérations au Togo et au Bénin en mai 2022. 

L’entreprise s’est recentrée sur les deux-roues plutôt que sur les tricycles, et sur l’énergie en tant que service, incluant l’échange de batteries dans son offre de base. 

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Biscone ADZOYI
Biscone ADZOYI
journaliste et responsable du site Levisionnaire. Je m'intéresse particulièrement aux questions de développement durable, la science, le sport et la culture.

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