Depuis le 25 juillet 2024, la capitale togolaise, Lomé, est le théâtre du premier forum des jeunes africains pour l’économie bleue. Cet événement, qui se déroule à l’hôtel du 2 février, vise à promouvoir le secteur de l’économie bleue et à mettre en lumière les opportunités d’emploi dans ce domaine.
Sous le thème « Développement de l’économie bleue durable et inclusion des jeunes : une alternative pour la création d’emplois décents, la réduction de l’émigration des jeunes et le développement de l’Afrique », ce forum s’achèvera le 27 juillet 2024. Il rassemble une centaine d’acteurs provenant de divers pays africains, ainsi que de Madagascar.
Trois panels principaux structurent cette rencontre : l’économie bleue en Afrique et dans le monde, les innovations au service du développement de l’économie bleue durable, et l’état des lieux actuel avec la planification prospective sur les formations et les emplois.
Le premier panel, consacré à l’économie bleue en Afrique et dans le monde, a réuni des experts comme Charlina VICHEVA, Directrice des Affaires maritimes et des pêches de la Commission européenne, Tara Mascarenhas, Directrice des programmes à SOI Fondation au Canada, Nassim OULEMANE de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique, Georges MBA ASSEKO, Chef de la Division Économie Bleue de l’Union Africaine, et Ibukun ADEWUMI, Responsable Afrique de la COI-UNESCO.
Des partages d’expériences ont également eu lieu, avec des interventions de M. Tsimanaoraty Paubert Mahatante, Ministre des pêches et de l’économie bleue de Madagascar, Mme Abra Kadjogbé OLANLO AFANVI, Directrice de la promotion de l’Économie Bleue au Togo, et Nancy Karigithu, Ambassadrice et Envoyée spéciale du président de la République du Kenya pour les Océans.
Le Togo est déterminé à rendre l’économie bleue bénéfique pour sa jeunesse et à en faire une source durable d’emplois. Selon la directrice de la promotion de l’économie bleue au Togo, bien que de nombreux défis subsistent, le pays met en place plusieurs actions pour permettre à ses citoyens de tirer parti des avantages d’une économie bleue durable.
Le deuxième panel, axé sur les innovations au service du développement de l’économie bleue durable, a vu la participation d’intervenants comme Alexis Grosskopf de OCEAN HUB AFRICA, Donna Lanzetta, CEO de Manna Fish Farms USA, Aboubekeine SAO du Comptoir de recherche Aquacole et Mytilicole du Sénégal, Christophe Peycéré de la Software Factory Afrique de SOGET SA, Valérie-Noëlle KODJO-DIOP, Directrice de l’innovation et du développement durable de la BOAD, MEZATIO Sylvestre du Port Autonome de Douala, Mahecor Dieng de Airudi Afrique, et Yacoubou ONICHANGO de Ganvié Sport Nautique/FESCAN. Ces experts ont souligné les opportunités d’emploi dans des domaines tels que la pisciculture, l’aquaculture et la rizipisciculture.
L’économie bleue encourage la conservation des écosystèmes aquatiques et marins, ainsi que l’utilisation durable des ressources qu’ils abritent, tout en prônant des principes d’équité, de faible émission de carbone, d’efficacité énergétique et d’inclusion sociale. Elle vise à intégrer les filières de l’économie bleue dans une transformation structurelle de l’Afrique, favorisant ainsi une meilleure coopération et coordination régionales des politiques.
Le troisième panel s’est penché sur l’état des lieux actuel et la planification prospective concernant les formations et les emplois. Les intervenants, tels qu’Ana Naylor de la SOI Fondation, Yvonne MOYUTAGNE de WIMAfrica, Aude Paquerot de la SOGET Academy, et Ernest TINDO, consultant international en économie bleue et emploi, ont souligné l’importance de la pêche durable, de l’aquaculture, de la protection des zones côtières et marines, de la lutte contre la pollution, et de l’intégration de la gestion des ressources côtières. Ils ont également mis en avant la nécessité de développer les connaissances et les compétences pour améliorer la santé des océans et créer des emplois durables.
Ainsi, le forum met en lumière l’importance de l’économie bleue pour le développement durable de l’Afrique et l’inclusion des jeunes, tout en offrant des perspectives concrètes de création d’emplois décents et de réduction de l’émigration des jeunes.