Koami Gomado, maire de la commune de Golfe 1 et membre de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), a récemment intégré le gouvernement en tant que ministre de l’Aménagement du territoire.
Cette nomination reflète une volonté manifeste du président togolais de dépasser les divisions politiques qui ont longtemps marqué le paysage national.
L’ANC, l’un des principaux partis d’opposition, a toujours entretenu des relations tendues avec le pouvoir en place. Lors des dernières élections législatives, l’ANC n’a remporté qu’un seul siège et a choisi de boycotter le parlement en guise de protestation contre ce qu’il considérait comme des conditions électorales inéquitables. Néanmoins, Koami Gomado a accepté d’intégrer l’équipe gouvernementale, un geste qui pourrait être interprété comme un signe d’ouverture et de coopération pour le bien commun.
Reconnu pour sa gestion efficace de la commune de Golfe 1, Koami Gomado est respecté pour son pragmatisme et sa capacité à mener à bien des projets locaux importants. Sa nomination au sein du gouvernement pourrait insuffler une nouvelle dynamique, marquée par une approche plus inclusive et une volonté de réconciliation nationale.
Cette décision traduit également un changement stratégique du président Faure Gnassingbé, qui semble désireux d’incorporer des voix dissidentes dans les rouages de l’État pour apaiser les tensions et favoriser un dialogue plus constructif. En accueillant un membre de l’opposition au sein de son gouvernement, Faure Gnassingbé adresse un message fort d’unité nationale, au-delà des divergences politiques.
L’évolution de cette collaboration inédite reste à surveiller, ainsi que ses répercussions sur la scène politique togolaise. Cependant, cette initiative est déjà perçue par certains observateurs comme une avancée vers la modernisation de la vie politique au Togo.