Décédé le 5 février 2005, Gnassingbé Eyadéma demeure une figure majeure de l’histoire politique de l’Afrique de l’Ouest. Président de la République togolaise pendant plusieurs décennies,
il s’est illustré par son engagement en faveur de l’unité nationale et de l’intégration régionale. Sa vision d’une Afrique unie et solidaire l’a conduit à entretenir des relations étroites avec d’autres dirigeants de la sous-région, notamment le président nigérian Yakubu Gowon, avec qui il partageait cette ambition.
Dès 1972, Eyadéma et Gowon ont engagé des discussions sur la création d’une zone d’intégration économique pour l’Afrique de l’Ouest. Ensemble, ils ont jeté les bases d’une collaboration régionale, en transcendant les clivages hérités de la colonisation. Leur vision commune reposait sur l’idée que l’intégration économique et politique pourrait renforcer la solidarité entre les États ouest-africains.
Cette vision a abouti en 1975 avec la création de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Gnassingbé Eyadéma, considéré comme l’un des pères fondateurs de cette organisation, a joué un rôle déterminant dans sa mise en place. La CEDEAO s’est imposée comme un symbole de coopération et d’unité, offrant un cadre institutionnel pour promouvoir les échanges économiques, sociaux et culturels entre les pays membres.
Au cours de son mandat à la tête du Togo, Eyadéma a présidé la CEDEAO à plusieurs reprises, notamment entre 1977 et 1999. À travers ces responsabilités, il a consolidé son rôle dans le développement de l’intégration régionale, contribuant à renforcer la résilience et la cohésion entre les nations ouest-africaines.
En définitive, l’héritage de Gnassingbé Eyadéma dans le domaine de l’intégration régionale demeure un repère pour les générations futures. Sa vision d’une Afrique de l’Ouest unifiée et solidaire continue d’inspirer les efforts de coopération dans la région.