La scène Bella Bellow de l’Université de Lomé a vibré ce 18 avril 2025 à l’occasion de la grande finale du 6ᵉ Championnat National du Slam Patriotique (CNSP).
Un rendez-vous haut en émotions qui a rassemblé artistes, personnalités culturelles, chefs traditionnels et autorités nationales, sous le thème évocateur : « Les fake news et l’incivisme ».
Organisé par l’Association Culturelle pour l’Éducation et le Social en Afrique (ACES), cet événement artistique et citoyen a mis en lumière les talents émergents du slam togolais. À l’issue de la compétition, N’ZONOU Meheza Gracia, alias Mercy, a été sacrée grande gagnante, raflant le premier prix d’une valeur de 1 000 000 FCFA, assorti d’une moto, d’un trophée, de gadgets, d’une bourse de formation en natation et bien d’autres lots.
Deux autres jeunes femmes ont complété le podium : HOUANDJE Roberta, alias LFEH (2ᵉ place, 300 000 FCFA) et SEVOU Akouavi Gloria, alias La Glorieuse (3ᵉ place, 200 000 FCFA).
Visiblement touchée, Mercy, étudiante à l’Université de Lomé, a confié :
« Je suis submergée par l’émotion. J’ai beaucoup donné pour cette compétition, au point de tomber malade. C’était dur, mais je ne regrette rien. »
Son texte mettait en lumière la richesse du patrimoine culturel togolais, appelant les jeunes à le préserver et à lui redonner la place qu’il mérite.
« Ce que nos ancêtres nous ont transmis est précieux. Il est temps pour notre génération de le valoriser », a-t-elle déclaré.
Passionnée et déterminée, Mercy ambitionne de poursuivre son engagement artistique sur des sujets patriotiques. Elle encourage la jeunesse à croire en ses capacités, à cultiver l’amour de ce qu’elle entreprend et à persévérer.
Le promoteur du CNSP, Kaporal Wisdom, artiste et activiste culturel togolais, a salué la performance des participantes, soulignant l’éclatante victoire des femmes :
« Voir trois filles occuper les trois premières places est une preuve que la femme togolaise est forte, talentueuse et engagée. »
Il a également rappelé l’importance du thème de cette édition
« À l’ère des réseaux sociaux, les fausses informations prolifèrent, détruisant des réputations et divisant nos communautés. Le slam devient un moyen puissant de sensibilisation et de résistance. »
Kaporal Wisdom regrette que peu d’artistes célèbrent le patriotisme ou la richesse culturelle du pays :
« Il est temps de rediriger l’énergie artistique vers des causes nationales, éducatives et sociales. »
Fort du succès grandissant de cette initiative, il exprime son ambition pour les prochaines éditions :
« Avec le soutien de partenaires solides, nous espérons offrir un terrain comme grand prix à l’avenir. »
Présent à la soirée, le ministre de l’Enseignement supérieur, Kanka-Malik NATCHABA, a salué l’engagement des organisateurs et encouragé la pérennisation de ce projet porteur d’espoir.
La 6ᵉ édition du CNSP se referme donc sur une note inspirante, confirmant que l’art peut éduquer, éveiller et construire une société plus consciente et unie.
