Créée en 2004, ADA-Togo est une association franco-togolaise qui œuvre pour l’amélioration des conditions de vie des enfants, des jeunes et des femmes au Togo.
Spécialisée dans l’organisation de missions de volontariat et de stages à l’international, elle attire chaque année des volontaires issus de plus de 10 nationalités. Ces derniers apportent leur soutien dans divers domaines tels que l’éducation, la santé, la protection de l’enfant et les droits humains.
L’association s’illustre également dans des initiatives telles que l’écotourisme solidaire, le management des organisations et le développement d’activités artistiques. À travers ses camps chantiers de solidarité internationale, elle met en œuvre des projets qui répondent à la fois aux besoins locaux et aux aspirations des volontaires. Ces initiatives se déroulent en collaboration avec une multitude de partenaires locaux, notamment des entreprises, des centres de santé, des écoles, des orphelinats, des collectivités locales et d’autres ONG.
Sous la direction de Adjayi Koffi Dodji, ADA-Togo intervient dans plusieurs régions du pays. Ses actions couvrent notamment les cantons de Tovégan (dans les villages de Tovégan, Agbessia, Hekpe, Egokopé, Foguegue et Fokpo) et de Badja (dans les localités de Badja, Bagbé, Agové, Dokplala et Dodji), ainsi que la capitale, Lomé.
Grâce à son approche participative et solidaire, ADA-Togo joue un rôle essentiel dans le développement des communautés, tout en offrant une expérience enrichissante aux volontaires venus du monde entier.
Dans une interview, le directeur exécutif revient sur la mission, les objectifs, les domaines d’intervention et les différentes activités réalisées par l’ONG ADA-Togo.
Parlez nous de votre ONG ADA Togo et ses activités ?
L’ONG ADA Togo, est une association pour le développement en amitié. Notre devise, c’est « Amitié, Solidarité et Développement ». Ce qui veut dire que si nous sommes des amis nous serons forcément solidaire et quand nous sommes solidaires le développement ce n’est qu’une question de formalité. C’est pour cela que vous avez amitié solidarité et développement.
L’organisation a été mise en place en 2004, donc nous sommes dans notre 20e année d’existence et nous intervenons dans quatre domaine différents, notamment le domaine de l’éducation, de la santé, qui sont les deux piliers du développement d’un pays donc l’éducation la santé et la protection de l’environnement et l’enfant.
Quelles sont les domaines d’intervention de l’ONG ?
En matière d’éducation, nous avons plusieurs projets notamment le projet de parrainage des enfants orphelins, des enfants démunis par parrainage scolaires et qui va jusqu’à l’alimentaire. Nous avons deux cent (200) enfants que nous parrainons actuellement et surtout dans 8 villages de la préfecture de l’Ave et aussi à Lomé.
Nous intervenons dans la préfecture de l’Ave spécialement dans le canton de Tovégan et dans le canton de Badja.
En matière d’éducation, nous faisons le parrainage scolaire des enfants orphelins et démunis et aussi le parrainage alimentaire. Nous faisons la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires, bâtiment scolaire et latrines scolaires, les citernes d’eau, la dotation de matériel didactique aux établissements scolaires, les tables-bancs. Nous avons mis en place dans le domaine de l’éducation, des cours de soutien aux enfants adolescents et jeunes en milieu rural et aussi à Lomé tout au long de l’année et surtout pendant les périodes de vacances également, nous avons même un centre d’éveil que nous avons mis en place dans le village de Egokopé, un centre qui accueille les enfants de 3 à 4 ans et qui est petit à petit devient une école. Voilà, devenue une école et actuellement, nous avons les deux classes CP1 et CP2 et à partir de l’année prochaine, nous aurons les classes de CE, puisque ce projet là, c’est pour permettre aux enfants du milieu du village de Egokopé et ses environs de pouvoir commencer les études, de pouvoir se familiariser à l’éducation parce que les enfants ils parcours 4 km aller 4 km retour pour l’école.
En matière de la santé, nous faisons les sensibilisations en organisant des campagnes de sensibilisation sur les VIH, les IST et l’hypertension artérielle dans les villages, nous organisons les petites formations sur les règles du premier secours aux enfants aux adolescents et aux jeunes dans ces villages. Nous organisons des causeries sur la santé de reproduction, sur l’alimentation, sur les règles d’hygiène, nous avons toujours dans le domaine de la santé un projet de construction de 300 latrines écologiques et dans ces villages ce projet a touché un peu la santé, l’environnement et ça permet aux habitants de ne plus déféquer dans la nature et pour éviter certaines maladies microbiennes et aussi les déchets issus de ces latines constituent des engrais pour les champs permettant de réduire aussi les coûts liés à l’achat des intrants chimiques.
Pour l’instant, sur les 300 latrines prévues à construire, nous sommes à 32 latrines écologiques déjà réalisées. Ce projet c’est pour quatre villages.
Toujours dans le domaine de la santé, nous avons un projet qu’on appelle ADA-handicap, ce projet a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des personnes handicapées. Elle est sur 4 points, le premier point, c’est de sensibiliser la population sur le handicap pour réduire la stigmatisation et la discrimination des personnes vivants avec un handicap, secondo, c’est de mettre à la disposition des centres hospitaliers et aussi des centres de prise en charge des personnes avec un handicap des compétences surtout étrangers puisque nous avons l’habitude d’accueillir des volontaires étrangers des Français, des Belges, des Allemands, des espagnols etc et donc on dote ces centres de kinésithérapeutes, des ergothérapeutes, des orthophonistes etc dans les centres hospitaliers et aussi les centres de prise en charge d’enfants et adolescents handicapés mentaux. Le troisième volet, c’est de pouvoir approcher de la population, faire le lien entre la population et ces compétences et le quatrième volet, c’est de pouvoir fournir des matériels de mobilité à ceux qui en ont besoin notamment les tricycles, les fauteuils roulants et les déambulateurs, les cannes etc.
En matière de la protection de l’environnement, nous faisons le reboisement chaque année, nous reboisons au moins 2000 à 3000 pieds et nous faisons aussi la sensibilisation sur la gestion des déchets. Au niveau de l’enfance, nous accompagnons les orphelinats en soutenant le personnel et nous mettons à sa disposition des volontaires, des orphelinats et aussi certains établissements scolaires.
Au niveau de l’enfance, nous avons commencé un projet d’accompagnement des enfants de rue à Lomé. Nous intervenons auprès des enfants de rue à Lomé dans les environs de Madiba, dans le quartier Adidogomé dans les environs du marché. Avec ces enfants, nous organisons des activités, des jeux éducatifs et nous leur fournissons aussi du repas.
Au niveau du village d’Agové, nous avons aussi un projet de construction d’un centre de formation socio-professionnelle qui va accueillir les jeunes filles mères mais aussi les jeunes déscolarisés. C’est un centre qui est en cours de construction. Nous avons quatre bibliothèques, une bibliothèque à Lomé, une à Badja, une bibliothèque au centre des jeunes de Tovégan et une au centre d’éveil d’Agoucopé.
Quels sont les impacts de toutes ces réalisations sur la population ?
Dans les domaines que nous intervenons, nous avons remarqué une satisfaction totale à leur niveau et d’autres villages environnants qui nous sollicitent. Sur le plan scolaire, nos interventions avec notre projet parrainage scolaire des enfants orphelins et démunis a permis à ce que certains enfants déscolarisés ont repris les cours et grâce à ce projet les résultats scolaires ont amélioré au niveau de ces enfants que nous reprenons, c’est pourquoi beaucoup de parents nous sollicitent.
Quand nous avons commencé en 2008 et parmi les enfants que nous nous parrainons le taux de réussite est toujours supérieur à 90 % chaque année pour le collège et pour le primaire ça frôle autour de 100 %.
Vous avez inauguré un centre à Tovégan c’est quel centre et les activités assignées à ce centre pour le bonheur des enfants orphelins et jeunes du milieu ?
Le 31 octobre passé nous avons inauguré le centre de jeunes de Tovegan et c’est dans le cadre du projet d’épanouissement personnel et social des jeunes du canton de Tovégan. Ce projet vise à l’épanouissement personnel et social des jeunes du canton de Tovégan en leur offrant un espace d’apprentissage, de loisirs et de développement communautaire.
Pourquoi ce centre ?
Dans le milieu, dans le canton de Tovégan et les cantons environnants il n’y a aucune structure qui accueille les jeunes, les adolescents pour les activités, pour leur épanouissement et ce qui fait que cette absence là de ces genres de structures ont provoqué pendant la déscolarisation, l’oisiveté, un peu l’usage de la drogue, la sexualité et les grossesses précoces etc. Parce que les jeunes ont besoin d’un centre, d’un repère, un centre qui leur permet de se retrouver, de s’améliorer, de s’épanouir et de se découvrir pour qu’ils puissent voir au-delà de ce qu’ils ont l’habitude de voir et surtout de voir ce qui est au bout de leur nez. Donc ce centre mis en place et inauguré le 31 octobre passé. A en son sein, une grande salle de réunion qui servira aussi de formation etc, il y a une ludothèque, il y a une salle polyvalente dans laquelle seront organisés plusieurs activités des jeux et aussi une salle d’écoute qui va permettre à ce qu’on puisse répondre aux besoins, aux questions courantes de la jeunesse sur la santé, sur l’éducation et dans ce centre forcément comme dans les autres centres de jeunes, nous auront à organiser plusieurs activités, des projections de films et des causeries, des petites formations et même des formations de trois à six mois pour que chaque année, on puisse avoir au moins 500 adolescents et jeunes renforcés dans plusieurs domaines professionnels.
Aujourd’hui les jeunes se sont déjà inscrits pour les activités dans le centre ?
Aujourd’hui les formations n’ont pas encore commencé, mais quand même les activités sont ont commencé. Il y a des causeries, il y a des jeux. Il y a pleines d’activités qui sont là et les jeunes viennent. Ils sont souvent là les mercredi après midi et le samedi puisque nous sommes en période scolaire.
Nous organisons depuis plusieurs années des activités dans le milieu. Donc maintenant, ce centre devient un cadre qui permet de mieux les réunir et on a mis en place même dans le centre un terrain de basket-ball et de volley même si ce n’est pas encore bien établi au moins il y a quelque chose qui a permis de découvrir cette discipline sportive et de savoir qu’il n’y a pas que le football et puis bon, ils sont contents et nous aussi nous sommes ravis.
Votre mot de fin !
Je tiens à remercier nos partenaires occidentaux et nos partenaires togolais. Quand je parle de partenaire togolais, je parles essentiellement de l’État qui nous a permis de travailler normalement, et aussi les volontaires togolais qui nous accompagnent qui approuvent ce que nous faisons et participent à ces projets. Je tiens aussi à demander, puisque nous intervenons auprès des jeunes des adolescents des enfants, aux parents de beaucoup investir dans leurs enfants de ne pas laisser les enfants n’importe comment parce qu’on a constaté qu’il y a de plus d’enfants, il y a de plus en plus d’enfants délaissé, il y a de plus en plus d’enfants surtout dans les milieux ruraux et même à Lomé les enfants de rue les enfants non scolarisés et même des enfants scolarisés mais qui ne travaillent pas dans de bonnes conditions et tout cela serait un manquement qui aura des répercussions sur eux et sur la nation. Mais une relève mal en point sera compliqué pour nous, pour la nation togolaise. Au niveau de ADA Togo, nous essayons de faire de notre mieux pour faire de notre possible pour pouvoir avancer et les accompagner avec de mieux que nous pouvons pour avancer.
Nos portes sont ouvertes et n’importe qui pourrait nous rejoindre pour travailler ou nous appuyer financièrement, techniquement et matériellement, nous sommes preneurs.
Merci.