Le monde associatif togolais et la sphère culturelle ouest-africaine sont frappés par une profonde consternation après la mort violente de Richard-Gabin Gbédé, promoteur engagé des valeurs africaines et fondateur du Comité international de solidarité africaine (CISA).
Le ressortissant togolais a été assassiné au Bénin par un proche collaborateur, dans une affaire marquée par la trahison et des différends financiers.
Créé en 2023, le CISA s’était donné pour mission de soutenir les initiatives africaines, renforcer la cohésion sociale et mettre en lumière des personnalités œuvrant pour le développement du continent. Le succès de la première édition de la Grande Nuit de la Solidarité Africaine, organisée à Lomé en décembre 2023, avait renforcé l’ambition de l’organisation de s’étendre à l’échelle continentale, avec Cotonou identifiée comme une étape stratégique.

C’est dans ce cadre que Richard-Gabin Gbédé avait noué une collaboration avec A. J., présenté comme un relais local à Cotonou. Chargé de l’organisation logistique, des déplacements et des rendez-vous, ce dernier accompagnait le fondateur du CISA dans plusieurs pays. Toutefois, à partir de mars 2025, des tensions sont apparues à la suite de désaccords financiers consécutifs à un événement organisé dans la capitale économique béninoise.
Au début du mois de décembre 2025, Richard-Gabin Gbédé quitte Lomé pour Cotonou. À ses proches, il confie sa volonté de rencontrer son collaborateur afin de clarifier la situation et de rétablir le dialogue. Arrivé le mercredi 3 décembre, il s’installe dans un hôtel à Godomey, comme à son habitude. Le lendemain matin, il sort de son lieu d’hébergement… et ne donnera plus jamais signe de vie.
Quelques jours plus tard, son corps est découvert entre Togbin et Ouidah, abandonné dans un caniveau. Interpellé et placé en garde à vue, A. J. finit par passer aux aveux dans la nuit du 12 au 13 décembre. Il reconnaît avoir participé à l’assassinat avec deux complices, le mobile présumé étant des différends financiers. Les mis en cause ont été confiés à la brigade criminelle et doivent être présentés au procureur spécial de la CRIET.
Ce crime odieux met brutalement un terme au parcours d’un homme dévoué à la promotion de la solidarité africaine et relance le débat sur la sécurité des acteurs engagés dans les initiatives de développement à l’échelle du continent.





