Le ministre de l’Aménagement et du Développement des Territoires, Gbloekpo Koamy Gomado, a procédé ce mercredi 25 juin 2025 à Blitta, au lancement officiel de vingt-trois micro-projets de développement local.
Cette initiative est appuyée par la Coopération allemande à travers la GIZ-Togo, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet 33 de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025.

La cérémonie a rassemblé près d’une centaine de participants, parmi lesquels des représentants des dix communes bénéficiaires, des autorités locales et nationales, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des membres de la société civile.
L’objectif : informer les parties prenantes du démarrage effectif des projets, favoriser leur implication et garantir une exécution inclusive et efficace.
En marge du lancement, les échanges ont porté sur le rôle stratégique des Plans de Développement Communaux (PDC) dans la planification locale. Le ministère a réaffirmé son engagement à accompagner les collectivités territoriales tout au long du processus de mise en œuvre.

Chaque commune a présenté ses projets avant de recevoir, à titre symbolique, sa convention de subvention. Le ministre Gomado a rappelé les finalités de cette démarche : renforcer les capacités locales, améliorer l’accès aux services sociaux de base, promouvoir l’entrepreneuriat et encourager une gestion transparente des ressources.
« Le succès de ces projets dépendra de notre capacité collective à collaborer, à gérer rigoureusement les fonds et à assurer une gouvernance transparente », a-t-il déclaré.
Les 23 micro-projets, répartis dans les dix communes sélectionnées, représentent un investissement global de 168 853 740 FCFA, soit environ 7,3 millions FCFA par projet. Les communes bénéficiaires sont : Oti Sud 1 (région des Savanes), Dankpen 1 (Kara), Mô 2 et Blitta 1 (Centrale), Est-Mono 1, Haho 1 et Agou 1 (Plateaux), ainsi que Avé 2, Vo 2 et Lacs 1 (Maritime).
Ces projets locaux sont issus d’un processus participatif dans le cadre de l’élaboration des PDC, soutenu par le programme ProDeG IV de la GIZ. Ils traduisent les besoins prioritaires exprimés par les communautés elles-mêmes.
À titre illustratif, dans la commune d’Avé 2, les projets portent sur la construction d’un hall pour les consultations prénatales, la mise en place d’un programme de reboisement urbain pour faire face aux effets du changement climatique, ainsi que la fabrication et la distribution de tables-bancs destinées aux écoles les plus défavorisées.

« Ces projets ont été définis de manière inclusive. Ils traduisent les attentes concrètes de nos communautés », a souligné M. AYAWLI Kwaku, maire de la commune Avé 2.
Pour être éligibles, les micro-projets devaient avoir un impact direct sur les populations et pouvoir être réalisés en moins de six mois.
Présente à la cérémonie, Mme Inge Baumgarten, directrice résidente de la GIZ-Togo, a salué les progrès enregistrés dans le cadre du processus de décentralisation.
« Pour qu’elle porte ses fruits, la décentralisation doit permettre aux communes de s’approprier les outils de planification, comme les PDC, et d’investir dans des projets concrets et porteurs de transformation », a-t-elle affirmé.

De son côté, François Menguelé, chef du programme ProDeG IV, a insisté sur la nécessité de concrétiser les PDC à travers des actions visibles et utiles : réhabilitation d’écoles, création de forages, aménagement d’espaces publics, etc.
« Trop longtemps, les PDC sont restés lettre morte. Aujourd’hui, ils deviennent le levier d’un développement local durable, centré sur les besoins réels des populations », a-t-il déclaré.
Pour rappel, le Projet 33 de la feuille de route nationale prévoit l’élaboration de plans de développement dans 15 communes pilotes. Dix d’entre elles bénéficient du soutien de la GIZ, tandis que les cinq chefs-lieux de région (Tône 1, Kozah 1, Tchaoudjo 1, Ogou 1 et Zio 1) sont directement accompagnés par le MADT.

Par cette initiative, l’État togolais et ses partenaires entendent consolider la dynamique de développement local, promouvoir la gouvernance participative et positionner les communes comme moteurs du progrès territorial.