Depuis le 24 septembre 2024, Lomé abrite une réunion consacrée à l’évaluation de l’interconnexion des systèmes informatiques des administrations douanières des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) et du Togo.
Cette rencontre réunit les responsables des douanes du Niger, du Burkina Faso, du Mali et du Togo. L’objectif est de faire le bilan des avancées du projet et d’identifier les ajustements nécessaires pour renforcer l’intégration des systèmes douaniers.
Le projet d’interconnexion informatique entre l’AES et le Togo ambitionne de faciliter la coopération douanière, d’accélérer les échanges commerciaux et de rendre les contrôles frontaliers plus efficients. Il s’inscrit dans un vaste programme de modernisation et d’harmonisation des pratiques douanières dans la région, en vue de renforcer la transparence dans les opérations de transit et d’import-export.
Lors de son discours d’ouverture, Dr. Philippe Kokou Tchodie, commissaire général de l’Office Togolais des Recettes (OTR), a exprimé son enthousiasme quant à l’avancée de cette initiative : « C’est avec grand plaisir que je m’adresse à vous, au nom du ministre de l’Économie et des Finances, pour inaugurer cette session d’évaluation. L’interconnexion des systèmes douaniers entre l’AES et le Togo, lancée lors de la réunion de Niamey en juin 2024, vise à renforcer l’échange d’informations et à sécuriser les opérations de transit douanier entre nos États », a-t-il expliqué. Il a également souligné que ce projet s’inscrit dans la mise en œuvre des normes de l’Organisation mondiale des douanes et de l’accord sur la facilitation des échanges.
Amadou Konaté, directeur général des Douanes du Mali, a pour sa part rappelé l’importance cruciale de ce projet pour la région : « L’interconnexion des systèmes vise à fluidifier les échanges légaux entre nos pays et à lutter efficacement contre la fraude douanière. Il est impératif de suivre les recommandations afin de réduire les délais d’attente aux frontières et les coûts de transit », a-t-il affirmé.
Ce projet est perçu comme un levier clé pour l’intégration économique régionale. Sa réussite devrait permettre aux entreprises locales de mieux s’ouvrir aux marchés internationaux, renforçant ainsi leur compétitivité.