La quatrième édition de Girls Can a pris un tournant décisif en plaçant le leadership féminin au cœur de ses actions. À travers la phase 2 du projet « Iintensification de la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants dans la préfecture de l’Ogou », SOS Villages d’Enfants Programme d’Atakpamé, a de nouveau montré la voie en encourageant les jeunes filles à viser des postes de responsabilité, tant dans l’administration que dans la gestion d’entreprise et l’organisation.
L’essence de l’activité « Girls Can » est d’une simplicité désarmante, mais son impact est significatif. L’objectif principal est de sélectionner une fille élève pour occuper un poste de leadership au sein d’une institution pendant quelques jours. Ce processus immersif permet aux participantes de découvrir de près les réalités du monde professionnel, tout en renforçant leur confiance en elles-mêmes.
L’initiative vise à renforcer la présence des jeunes filles dans les sphères décisionnelles en leur offrant des opportunités concrètes de développement et de leadership, à inspirer les élèves filles à des rôles de responsabilité en leur montrant que ces aspirations sont réalisables, et à les amener à prouver que les filles ont les compétences nécessaires pour occuper des postes de responsabilité sur un pied d’égalité avec les hommes.
Parmi les jeunes filles qui ont participé audit programme cette année, Langueh Yawavi Mattania, 15 ans, élève en classe de 3ème, a partagé son expérience avec enthousiasme : « J’ai souvent hésité à prendre la parole en classe, mais en tant que Coordinatrice de Projet (à SOS Villages d’Enfants Atakpamé), j’ai relevé le défi. Cela a renforcé ma capacité à m’exprimer et à défendre mes idées. L’initiative ‘Girls Can’ m’a fait réaliser que le leadership ne dépend pas du genre, mais de la volonté et de la détermination. » Son témoignage reflète le pouvoir transformateur de cette activité sur l’estime de soi des jeunes filles.
L’initiative « Girls Can » va au-delà de la simple sensibilisation. Elle est une véritable célébration du potentiel féminin, un appel à dépasser les limites imposées par les stéréotypes de genre. Ces simulations pratiques montrent aux jeunes filles qu’elles possèdent autant de capacités que leurs homologues masculins pour assumer des responsabilités et jouer leur rôle de « Leader »
Zanou Gbenoude Modestine, (élève en Terminale C4 au Lycée Atakpamé ) a découvert de nouvelles perspectives grâce à cette activité : « La simulation de dirigeante m’a donné un aperçu du monde professionnel auquel je n’avais jamais pensé auparavant. J’ai réalisé que les femmes peuvent vraiment être des responsables tout comme des hommes. Cela m’a inspiré à viser haut et à ne jamais sous-estimer mes compétences. Cette initiative m’a beaucoup aidée à croire en moi-même. Les rencontres avec des professionnelles m’ont montré qu’il est possible d’atteindre des postes élevés si on travaille dur. Je suis maintenant déterminée à poursuivre des études et à participer activement à la prise de décisions dans mon futur emploi. »
Quand à Daouda Salamtou, élève en classe de seconde au Lycée d’Akparè exprime son enthousiasme : « Avant de participer à ‘Girls Can’, je ne pensais pas que je pourrais un jour diriger un projet ou occuper un poste de responsabilité. Grâce aux ateliers et aux échanges avec des femmes leaders, j’ai découvert que j’avais le potentiel pour réussir. ‘Girls Can’ a éclairé ma vision de l’avenir. J’ai toujours eu des rêves, mais je n’avais jamais osé les partager. Maintenant, je sais que je peux faire entendre ma voix et assumer des responsabilités importantes. Je me sens prête à relever les défis qui se présenteront à moi. Aujourd’hui, je rêve de devenir entrepreneur et de créer ma propre entreprise. »
Pour Mme Awovi Ewoenam ADZESI, animatrice de projet « Intensification de la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants dans la préfecture de l’Ogou » à SOS Village d’Enfants à Atakpamé, « cette activité vise à créer un déclic chez les jeunes filles. Nous voulons qu’elles prennent conscience de leur potentiel et qu’elles sachent qu’elles peuvent briguer des postes à responsabilité, même dans les domaines traditionnellement dominés par les hommes. »
Elle poursuit : « L’un des principaux défis que nous rencontrons est de briser les barrières mentales et culturelles. Beaucoup de filles se sous-estiment ou pensent que certaines carrières ne sont pas faites pour elles. À travers ‘Girls Can’, nous leur montrons que tout est possible. Nous espérons qu’à l’avenir, ces jeunes femmes deviendront des modèles pour d’autres, contribuant ainsi à une société plus équitable. »
La quatrième édition du projet « Girls Can » dans la préfecture de l’Ogou ne se contente pas de promouvoir l’égalité des sexes ; elle prépare le terrain pour une nouvelle génération de femmes leaders. En leur offrant des occasions de participer activement à des rôles de leadership, cette initiative pave la voie pour un avenir où les jeunes filles ne se contenteront plus de suivre, mais où elles mèneront, inspirées par la conviction que leur genre n’est en aucun cas une limitation, mais une force à exploiter.
Grâce à l’engagement de SOS Villages d’Enfants Programme l’initiative « Girls Can » continue d’allumer cette étincelle qui pourrait bien devenir le feu de l’égalité dans les années à venir.